Page 242 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
P. 242

228           MAGIEPRATIQUE

         temps plus  ou moins  long, pour  se réincarner de
         nouveau et  continuer, parachever  s'il est  pos-
         sible,  l'oeuvre de sa  purification,  de sa libération
         absolue, jusqu'à  ce  qu'elle  rentre enfin dans le
         Nirvana,  où,  redevenue  identique  au  principe
         spirituel  lui>-môme,_elle  est définitivement  ab-
         sorbée en lui.
           « Si l'état  devakhanique,  dit la Revue Théoso-
         phique,  est  incompatible  avec les sensations et les
         goûts purement  sensuels de la dernière  person-
         nalité,  il ne s'ensuit  pas que  les seules  pensées
         et les seules  aspirations  d'un caractère  métaphy-
         sique persistent  dans cet état nouveau, Loin de
         là,  toutes les sensations  produites  sur un  plan
         supérieur  trouvent  en Dèvakhan  leur  sphère
          de  développement.  Tout ce  que  nous avons rêvé,
         pourvu que  notre rêve soit élevé et  légitime, s'y
         trouve réalisé : tous ceux  que  nous avons aimés
         de l'amour le  plus  tendre et le  plus passionné,
         sont là  près  de nous et ne nous  quittent plus.
         Les êtres  qui  nous sont  plus  cliers  que  nous-
         mêmes, les  Ghoses,  les connaissances  acquises,
         tout, en  Dèvakhan*,  vient satisfaire à tous les be-
         soins de notre  esprit  et de notre coeur et combler
         toutes  les  aspirations  de Tâme. C'est un étal
         purement subjectif,  il est  vraij  mais  pour  l'étro
         qui  en ressent les bienfaisants, effets,  cet état de
         jouissances  élevées et raffinées est aussi réel  que
         le sont la table sur  laquelle  nous écrivons, que
         le fauteuil sur  lequel  nous étendons nbs membres
         fatigués.
   237   238   239   240   241   242   243   244   245   246   247