Page 242 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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temps plus ou moins long, pour se réincarner de
nouveau et continuer, parachever s'il est pos-
sible, l'oeuvre de sa purification, de sa libération
absolue, jusqu'à ce qu'elle rentre enfin dans le
Nirvana, où, redevenue identique au principe
spirituel lui>-môme,_elle est définitivement ab-
sorbée en lui.
« Si l'état devakhanique, dit la Revue Théoso-
phique, est incompatible avec les sensations et les
goûts purement sensuels de la dernière person-
nalité, il ne s'ensuit pas que les seules pensées
et les seules aspirations d'un caractère métaphy-
sique persistent dans cet état nouveau, Loin de
là, toutes les sensations produites sur un plan
supérieur trouvent en Dèvakhan leur sphère
de développement. Tout ce que nous avons rêvé,
pourvu que notre rêve soit élevé et légitime, s'y
trouve réalisé : tous ceux que nous avons aimés
de l'amour le plus tendre et le plus passionné,
sont là près de nous et ne nous quittent plus.
Les êtres qui nous sont plus cliers que nous-
mêmes, les Ghoses, les connaissances acquises,
tout, en Dèvakhan*, vient satisfaire à tous les be-
soins de notre esprit et de notre coeur et combler
toutes les aspirations de Tâme. C'est un étal
purement subjectif, il est vraij mais pour l'étro
qui en ressent les bienfaisants, effets, cet état de
jouissances élevées et raffinées est aussi réel que
le sont la table sur laquelle nous écrivons, que
le fauteuil sur lequel nous étendons nbs membres
fatigués.