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REFLET DE CE MATIN
Si l’Amour était un pays, il serait Toi Mon Amour. Mais tout
cela est du passé. Ce passé qui me tient en laisse et me fait
fête… à la grimace… au temps qui passe et se moque de mes
douleurs… à mes regards vides du matin devant mon miroir
qui voudrait au moins, un jour de joie dans son année en ma
compagnie…
J’ai quarante ans, et je suis déjà vieux. Vieux comme un vieil
arbre de Sibérie. Je suis glacé de partout et ma sève pour
t’écrire est devenue sèche, elle ne produit plus les mots
d’amour, non, « il n’y a plus d’espoir » et « noir c’est noir », la
vie me prend par la main avec force chaque jour et me dit
d’avancer pour un futur…
Mais quel futur ? Tu n’es plus là. Et mon plaisir est une pâle
peinture dont le sperme ne garantit plus une nouvelle
génération.
Bon, je vais prendre mon p'tit déj, cela va m’éclaircir les
idées… ce n’est pas bon d’avoir de telles pensées assis dès le
matin… sur la lunette des toilettes…