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CONTRAT DE DUPE
J’ai croisé l’autre jour (qui n’a pas de nom) un personnage,
genre olibrius de la famille des vagabonds zigomars. J’ai eu le
défaut de lui offrir un billet de loterie dont la certaine
incertitude à gagner et de savourer son gain est connue, même
avec de la chance qui n’est pas la première à se représenter
car elle n’a rien d’un caractère obéissant.
Pourtant, pas de bol… pour moi. Il a gagné de quoi s’offrir un
saphir gros de quelques dizaines de carats. Je suis irisé…
euh… non, hérissé. J’en suis en barbarisme, qu’aujourd’hui
rien ne me va. Mon horizon est une plate-forme de peaux de
bananes, de désillusion, d’amertume, et d’un fléchissement.
En effet, je vous écris, après ma disparition involontaire, très
chère, de mon modeste appartement luxueux de trois cents
mètres carrés. Et pourtant, je suis dans un état larmoyant, du
corps à l’âme. Ce coquin de vagabond vient de m’embaucher
comme porte-bonheur et le pire… ça fonctionne. A le bougre.
Je suis pris au piège entre contrat exclusif et de bouledogues
du style dans Pulp Fiction.
Mon restant de vie est dans votre cœur. J’aurais voulu vous
adorer mille fois par addition d’amour. Je reste votre époux
aimant et désorienté. Aime-moi encore…