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             esthétique et révolution numérique», Bye Bye Africa (1998) et Un
             homme qui  crie  (2010,Tchad) de  Mahamat-Saleh  Haroun,  Faat
             Kiné (2000, Sénégal) et Moolaadé (2003) de Ousmane Sembène,
             Heremakono (2003) d'Abderrahmane Sissako, Bamako (2004) et
             Timbuctou (2014, Mali), Le Malentendu colonial (2004) de Teno,
             Teza (2009, Éthiopie) de Hailé Gerima, La Pirogue (2012, Sénégal)
             de Touré Moussa, La maison jaune (2007, Algérie) d'Amar Hakkar,
             Félicité (2017, Sénégal) d'Alain Gomis et Atlantics (2019, Sénégal)
             de Mati Diop.
                     Chaque entrée de ce catalogue périodisant le cinéma africain
             est distincte, mettant en avant la thématique et la diversité du cinéma
             africain (et de la diaspora noire) en tant que projet continental et glo-
             bal, à la fois particulier et universel.
                     Ce projet de publication est destiné à servir d'amorce et de
             source de référence critique et d'outil pour l'étude du cinéma africain.
             Organisé en trois parties, il se compose d'essais fondamentaux, de
             conversations thématiques, pratiques et théoriques, et de dossiers qui
             relatent et expliquent le développement du cinéma africain jusqu'à
             aujourd'hui. La première partie a été publiée dans le numéro d'au-
             tomne de Black Camera pour coïncider avec le 50    ème   anniversaire
             du Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadou-
             gou (FESPACO), sa création, son  évolution  et ses  défis . Cette
                                                                       4
             deuxième partie, plus vaste, traite du cinéma africain en tant que pro-
             jet historique, forme technologique et formation culturelle dans des
             contextes diasporiques régionaux, nationaux, continentaux et mon-
             diaux de production, de circulation, d'exposition et de réception. Elle
             comprend quatre sections.
                     La première section sur les « Formations coloniales » pré-
             sente six essais qui mettent en lumière le projet idéologique du ci-
             néma colonial visant  à légitimer  l'exploitation économique, la
             domination politique et l'hégémonie culturelle du continent africain
             pendant la domination impérialiste. Tout d'abord, dans l'essai de Roy
             Armes, des études de cas de la politique et de la pratique coloniales sont
             examinées et distinguées pour la Tunisie, l'Égypte et l'Algérie. Ensuite,
             le point de vue de James E. Genova sur le « régime colonialiste de
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