Page 119 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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Le charmant jeune homme avait assisté à cette incroyable scène
              surréaliste, et totalement choqué par le comportement de Luigi, me proposa
              courtoisement de rentrer à Milan avec lui et de m'héberger une nuit dans sa
              famille, avant de rentrer à Paris. J'acceptais sa proposition, le cœur serré, mais
              malgré tout sans jeter un regard d'adieu à Luigi et Antonietta « la Mama ».


                     Je pris le train pour Milan en compagnie du jeune homme, qui
              m'hébergea une nuit chez sa sœur. Le lendemain il vint me récupérer pour
              m'accompagner à la gare de Milan. Apaisée je pris un billet de train pour Paris
              avec l'argent qu'il m'avait donné et je lui envoyais une lettre de remerciements
              dés mon arrivée dans la capitale française, avec promesse de lui rembourser ce
              billet, ne serait-ce que pour sa gentillesse.

                     Je venais de quitter Cernobbio, n'imaginant pas une seconde que j'y
              retournerai souvent quelques décennies plus tard, aux différentes
              manifestations d’Idéacomo, où tous les grands soyeux de la région se
              réunissaient deux fois par an pour présenter leurs nouvelles collections de
              magnifiques tissus. Il n’était alors plus question d’auto-stop mais de limousine
              avec chauffeur, pour raison professionnelle, je déjeunerai dans ce sublime lieu
              historique, qu’est la Villa d’Este, en compagnie d’une aristocrate célèbre, dont je
              deviendrai l’indispensable collaboratrice.






























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