Page 216 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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LE JOB EN OR




                         Cette mésaventure m’avait plutôt refroidie, et pour y remédier, je
              consultais régulièrement les d’offres d’emplois dans les quotidiens, postulant
              dans l’attente de saisir une opportunité.

                        Je n’y croyais pas trop, mais un jour une réponse arriva. A ma grande
              surprise elle était positive et inattendue. J’étais convoquée à la Société
              Nationale de Sauvetage en Mer, SNSM, alors sous la tutelle du Ministère de la

              Mer. Le Directeur des Ressources Humaines et la responsable du service du
              secrétariat recherchaient une jeune femme pour la remplacer, en prévision de
              son départ en retraite. Ce fut un coup de foudre réciproque et je fus engagée,
              aussi je rentrais chez moi heureuse et soulagée de voir enfin le bout du tunnel
              et surtout rebondir après un parcours chaotique.

                        Le hasard voulut que ce nouvel emploi proposé se situait avenue d’Iéna, à
              la limite de l’avenue Pierre 1  de Serbie, juste en face de l’hôtel particulier de
                                                er
              M. Guy Laroche, et du Palais Galliera, Musée de la Mode et du Costume. Je
              pensais alors que ce monde de la mode me collait à la peau, définitivement,
              malgré mon revirement professionnel.

                        L’ambiance dans la société, étaient plutôt décontractée et l’entente
              excellente avec les amiraux, tous sous la direction de l’Amiral Aman, célèbre
              par la bataille de Bizerte en Tunisie *, par contre je rencontrais quelques
              accrochages avec les secrétaires qui n’arrivaient pas à accepter cette intruse
              que je représentais à leurs yeux, venue de l’extérieur avec une expérience
              totalement différente de la leur. De plus j’allais diriger ce service où elles
              travaillaient depuis plusieurs années. Il faut bien l’avouer, à leurs yeux j’étais
              totalement illégitime pour avoir réussi l’acquisition de ce job tant convoité,
              qu’aucune n’avait réussi à obtenir, malgré leurs nombreuses années de
              présence, mais j’étais solide comme un roc après tout ce que j’avais enduré

              auparavant, leurs commérages ou antagonisme à mon égard, ne
              m’impressionnaient pas outre mesure, et je préférais la compagnie des amiraux
              aux commérages stériles de ces secrétaires envieuses, pleines d’animosité à
              mon égard.







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