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LA BOURLE



                     La bourle est un jeu traditionnel des Hauts de France, très pratiqué jusqu'au début du
              XXe siècle, le nombre de bourloires s’étant réduit au fil des décennies, mais est toujours
              d'actualité aujourd'hui et aborde sereinement le XXIe en particulier dans la région de Lille.

                     Il est exposé à la Mairie de Roubaix un tableau témoignant de son âge d’or, réalisé par
              le peintre Rémy Cogghe, intitulé « Jeu de Bourles en Flandre intérieure ».

                     L’origine du mot bourle vient du mot picard « bourler » qui signifie tomber.

                     Le jeu de bourles se pratique sur une piste concave appelée la bourloire, avec des
              cylindres convexes. Un bon bourleux semble donc un expert en balistique. En effet, la bourle
              ne roule pas droit. Elle progresse en titubant selon un tracé sinusoïdal d’une rive à l’autre de
              la bourloire, avant de s’affaler. Le jeu consiste à  la rapprocher d’un point fixe à l’autre bout
              de la piste : l’étaque, point fixe scellé à l’extrémité de la bourloire dont la bourle doit se
              rapprocher le plus près pour que le joueur marque le point.
              Les bourles sont très différentes d’une ville à l’autre, par la taille ou le matériau, noyer ou
              gaïac. Une bourle se transmet de père en fils et est soigneusement entretenue. On la traite à
              l’huile de lin.
              Source : Ch. fontaine et Joël Cotteran (2005)







































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