Page 43 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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La ruelle Wanin jouxtait le mur du bistrot sur un long un chemin étroit

              pour aboutir aux prairies situées derrière chez nous, où paissaient
              paisiblement quelques vaches des fermes voisines. C'était le chemin que

              j'empruntais le matin pour me rendre à l'école primaire « du Crétinier ».


                      A l'époque notre rue s'appelait rue des Fleurs, je trouvais cela très
              romantique et cela me plaisait, mais elle fut renommée par la suite Rue Louis

              Dornier, nom du maire de Wattrelos de 1944 à 1948.


                      Au bout de notre rue en direction de la frontière belge, sur chacun des
              trottoirs on trouvait une ferme, où je me rendais chaque jour pour acheter le

              lait frais, avant qu'il ne soit pasteurisé, je l'emportais dans un pot-au-lait. On y
              achetait également au détail, le beurre, les œufs et le fromage blanc dont je me
              régalais du bout du doigt, tout le long du chemin.


                      Au fond de la rue il y avait « Le bois d'Halluin », l'endroit préféré des

              gamins du quartier pour s'amuser après l'école ou pendant les vacances. Ce
              bois est devenu par la suite un grand jardin public appelé Parc du Lion. Au fond

              du bois c’était la Belgique, et comme je n'étais pas très réactive, je ne
              comprenais pas pourquoi certains clients du bistrot me disaient "coure tu

              arriveras au bout de la France" !


                      Nous allions connaitre dans ce quartier des moments  inoubliables ...



















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