Page 115 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Le chanvre indien, devenu tellement français
différents médicaments (la glycoprotéine P), pouvant modifier
leur action.
On aurait pu/dû commencer l’énumération de nos objections
par-là, mais nous avons gardé le pire pour la fin. Le THC est une
drogue, un agent toxicomanogène, donc une substance génératrice
de pharmacodépendance, d’addiction. Son utilisation répétitive
aboutit non seulement à l’adopter mais aussi à instaurer le besoin
tyrannique de le consommer, pour échapper aux troubles associés
à sa privation. Son pouvoir d’accrochage est intense. Il suffit pour
s’en convaincre, de constater que malgré son caractère illicite,
il recrute déjà dans notre pays 1.600.000 usagers réguliers, dont
l’usage régulier traduit leur incapacité de s’en abstraire.
Dans les premières semaines de l’usage du cannabis, un sujet
anxieux et/ou dépressif ressent des effets anxiolytiques et/ou de
type antidépresseur. Ces effets contribuent au développement de
l’appétence suscitée par cette drogue. Ces effets s’amenuisent au
cours du temps ; l’anxiété réapparaît alors, plus intense qu’elle était
primitivement ; l’humeur peut devenir franchement dépressive, au
point d’inciter à des conduites suicidaires. Dans le contexte de la
SEP, ces troubles sont particulièrement malencontreux.
On voit ainsi que dans une des principales pathologies où le
cannabis/THC a des prétentions thérapeutiques, les bénéfices
escomptés sont modestes, alors que les risques encourus,
curieusement occultés, peuvent être considérables.
Dans une campagne médiatique destinée à épauler l’apparition
du cannabis médicament, un addictologue, se faisant son
publicitaire/homme sandwich, estimait qu’il « fallait laisser ses
chances au cannabis ». C’est là une bien curieuse vision de la
thérapeutique où le médicament passe avant le patient ; désolé,
cher Amine mais pour le pharmacologue et pour le thérapeute,
c’est au patient qu’il faut avant tout donner ses chances !
Les lobbies qui prônent la légalisation du cannabis sont à la
manœuvre dans de nombreux pays. Ils jouent de la stratégie du
cheval de Troie. Ils travestissent le cannabis en médicament pour
le faire entrer, la tête haute, dans la cité, sous les applaudissements
reconnaissants d’une foule en liesse. On voit déjà s’exprimer la
requête pressante d’un élargissement de l’indication jugée trop
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