Page 119 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Le chanvre indien, devenu tellement français
que ce premier pas étant effectué, il sera bientôt suivi de celui de
sa légalisation (c’est le premier pas qui coûte). Ils sont convaincus
qu’à leur septième coup de trompettes, les murailles érigées contre
la diffusion de cette drogue tomberont. Ils jouent du principe de
l’érosion. Ainsi se creuse le lit du torrent dont le courant finira par
tout emporter sur son passage.
La répétition régulière des mêmes sottises finit par dompter
l’effroi, par éroder l’effet de surprise, par éreinter les oppositions et
par installer ces folles idées dans le champ des possibles. Le débat
périodiquement rouvert fait naître des arguments qui l’alimentent.
Au feu de la contradiction, se forgent de nouvelles convictions, se
recrutent de nouveaux adeptes et des « idiots utiles ».
Les arguties et roueries de ces manœuvriers se suivent ; elles
essaient de ne pas trop se ressembler, mais elles ont une invariable
finalité : la légalisation de cette/de leur drogue. Ils s’énervent
d’être empêchés de la consommer, de devoir se cacher comme
des bizuts pour l’acquérir et d’encourir, s’ils se font prendre, des
ennuis judiciaires.
Il y a aussi ceux qui s’irritent de devoir aller chercher au
commissariat de police leur progéniture, prise en flagrant délit de
consommation voire, pire, de deal.
Il y a les dealers condamnés, qui aimeraient qu’on blanchisse
leur casier judiciaire, tout comme les proches d’un de ceux ayant
contrevenu à la loi qui prévaut actuellement.
Il y a ceux qui pour se disculper de n’avoir pas su/pas pu/
pas voulu empêcher leurs enfants d’y plonger, aimeraient que
disparaisse le panneau « baignade interdite ».
Il y a, comme toujours en matière de toxicomanies, des appétits
à l’affût, prêts à le produire, à le commercialiser, bref à encaisser
la mise espérée, en devenant les dealers officiels, très tentés et
patentés…
Il y a les démagogues, faisant dans le jeunisme, à la recherche
de succès d’estime.
Il y a des desperados ayant le sentiment d’avoir tout loupé
pour eux-mêmes, qui aimeraient se sentir moins seuls, en étant
accompagnés dans leur chute par de nombreux compagnons
d’infortune.
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