Page 117 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France       Le chanvre indien, devenu tellement français



                   une lettre de protestation. N’en ayant reçu aucune réponse, elle est
                   devenue, de facto, une « lettre ouverte », afin de prendre l’opinion
                   à témoin.
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                                       Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale
                                                               Monsieur V. Peillon
                     Monsieur le Ministre

                      Engagé  depuis  près de  15  ans dans d’éreintantes  actions  de
                     prévention contre l’usage du cannabis (et d’autres drogues) auprès
                     de  nos adolescents,  de  leurs  parents,  de  leurs  éducateurs,  des
                     personnels de santé (conférences, articles, livres, émissions radio
                     et T.V., animation du CNPERT), je suis atterré par vos déclarations
                     entrouvrant la porte à la dépénalisation/légalisation du cannabis.
                      J’entends déjà dans les diners familiaux des « tu vois papa, c’est
                     rien le cannabis, notre ministre vient de le dire, et plein d’autres
                     personnes disent comme lui »…
                      Dans notre pays, qui consacre tant de moyens pour l’enseignement
                     (plus  que  l’éducation)  de  ses  jeunes,  laisser  filer  la  consommation
                     du cannabis en se privant du caractère dissuasif de l’interdit serait
                     une  erreur  historiquement  grave.  Cette  interdiction  doit,  bien  sûr,
                     spécialement  auprès  de  la  génération  «  why  »  (Y),  être  justifiée,
                     explicitée ; ce que les programmes scolaires omettent de faire ou font de
                     façon très insuffisante. La bastille la plus hermétique que j’ai rencontrée
                     pour expliciter les dangers de cette drogue fut celle des I.U.F.M. C’est
                     une des explications des chiffres record de la consommation de cette
                     drogue, faisant de nos jeunes, parmi les 27 États membres de l’Union
                     Européenne, ses plus gros consommateurs. Cela n’est peut-être pas
                     sans relation avec le dévissage de notre classement européen en matière
                     de performance éducative. La Suède qui, de la maternelle à l’université,
                     dispense près de 40 h d’enseignements sur les toxicomanies peut
                     s’enorgueillir d’avoir une proportion de toxicomanes 10 fois moindre
                     que celle de la moyenne européenne.
                      Nombre d’enseignants, confrontés au cannabis, vous diront que
                     sous l’empire de cette drogue leurs élèves sont incapables de tirer
                     profit de l’enseignement qu’ils leur prodiguent. Comme il m’arrive
                     de l’exprimer trivialement : « Pétard du matin, poil dans la main ;
                     pétard du soir, trou de mémoire ». Beaucoup plus doctement, une
                     très récente publication des Proceedings of the national academy of
                     science - New York (P.N.A.S.) a relaté une perte de près de 8 points
                     de quotient intellectuel (Q.I.) chez ses usagers.


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