Page 122 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Le chanvre indien, devenu tellement français
d’assuétude, de dépendance, avec le mot liberté - l’oxymore parfait !
Une tautologie que n’envierait pas la logique de toto…
Souvenons-nous de « l’appel du 18 Joints » (1976), publié dans
le journal « Libération » ; illustration du rire bête cannabique,
tournant en dérision un élément glorieux d’une période (1940) où
beaucoup le furent moins. Parmi les signataires de ce brûlot, des
artistes, deux philosophes, André Glucksmann et Edgar Morin,
et quelques irresponsables que l’on a retrouvé plus tard dans des
postes de responsabilité, car notre démocratie fait une large place
à l’oubli ; cet oubli dont Max Gallo dit qu’il est « la ruse du diable ».
Ils ont prétendu que le cannabis n’était pas une drogue. Ils
contestaient ainsi l’existence d’une dépendance psychique,
caractéristique commune à toutes les drogues. Ils ne cherchaient
pas à expliquer pourquoi, en dépit de son caractère illicite et partant
dissuasif (eu égard aux peines encourues par ses contrevenants),
on dénombrait en France près de 1.600.000 usagers réguliers ;
chiffre qui est en soi un cuisant démenti à leur argument. La
véhémence que déploient ses consommateurs pour obtenir sa
légalisation en est une autre expression ; elle atteste du haut
degré de leur appétence et de leur accrochage. On peut y voir
l’équivalent d’une épreuve expérimentale qui apprécie l’intensité
de l’accrochage à une drogue au travers des efforts qu’est prêt
à consentir un rat, en appuyant sur une pédale, pour obtenir une
pilule ou une micro-injection de cette drogue.
La neurobiologie a montré que le THC du cannabis intensifie
la transmission dopaminergique dans le noyau accumbens, à
l’instar de toutes les autres drogues, ce qui constitue une véritable
signature neurobiologique de leur action. Devant se rendre à cette
évidence, ces « libérationnistes » en ont fait aussitôt une « drogue
douce ». Cette sottise était même colportée par certains dans nos
facultés il y a encore une dizaine d’années. Comble d’enfumage,
cette expression « drogue douce » a été reprise en 2013 dans des
documents réputés officiels. Si l’intelligence est éphémère, la
sottise a la vie dure…
Pour justifier la qualification de « drogue douce », il fallait
contester l’existence d’une dépendance physique, caractéristique
des « drogues dures ». Les manifestations somatiques d’abstinence
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