Page 126 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                                                                               Le chanvre indien, devenu tellement français



                 ou s’apparente à une légalisation du cannabis et simultanément
                 à occulter les restrictions que peuvent néanmoins comporter ces
                 politiques « laxistes ». Quand le constat des périls induits par
                 ces politiques audacieuses contraint leurs auteurs à une marche
                 arrière, elle n’est jamais signalée. Si chacun sait que le cannabis
                 est « libre » en Hollande, peu nombreux sont ceux qui connaissent
                 les restrictions apportées par la loi à cette « liberté ». Rares sont les
                 personnes informées de la fermeture récente de centaines de ces
                 fameuses/fumeuses « coffee shops ». Ces fumeries de cannabis
                 étaient  surtout conçues pour capter la clientèle  étrangère (les
                 Bataves sont un peuple marchand) ; clientèle de jeunes français,
                 belges,  luxembourgeois... Les jeunes  hollandais  en étaient
                 dissuadés par une pédagogie forte exercée par leurs parents, leurs
                 écoles, leurs églises. Oui mais, comme  celles des polders, les
                 digues non entretenues perdent leur efficacité au cours du temps.
                 Les jeunes hollandais finissent par devenir « accros » au cannabis ;
                 aussi, l’État Hollandais « siffle l’arrêt de la récré ». Il fait fermer
                 nombre de coffee shops,  arguant du fait qu’on y a surpris des
                 clients qui y fumaient du tabac. L’État se sert d’une législation
                 durcie sur le tabac pour rattraper, sans le dire, son grave laxisme
                 sur le cannabis !
                   Sur ce même mode de l’information claironnée et du démenti
                 chuchoté, avait été annoncé, à grands cris, il y a quelques années,
                 qu’en Californie, un référendum allait interroger les citoyens sur
                 la légalisation du cannabis et que les sondages indiquaient que le
                 oui l’emporterait ; puis on n’entendit plus parler de rien, parce que
                 cette proposition avait été alors largement rejetée.
                   Toujours plus fort,  d’aucuns se sont appliqués  à  déguiser  le
                 cannabis en médicament, bon pour tout et bon pour tous. « Une loi
                 inique privait donc les malades d’une thérapeutique irremplaçable ».
                 Certes, les nombreux composants du chanvre indien développent
                 de multiples effets, mais leur potentiel thérapeutique est modeste
                 et surtout il côtoie le pire. Nous avons analysé (supra) pourquoi
                 cette disposition rompt avec les critères rigoureux qui valident la
                 qualité de médicament.
                   Que de temps il a fallu pour que l’évidente relation entre le
                 cannabis et la schizophrénie soit portée à la connaissance du


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