Page 123 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France       Le chanvre indien, devenu tellement français



                   qui surviennent à l’arrêt  de la consommation  du cannabis sont
                   différées et amoindries, du fait de la rémanence exceptionnelle de
                   son THC dans l’organisme. Ainsi, à la différence des consomma-
                   teurs de drogues rapidement  éliminées,  les cannabinophiles  ne
                   présentent  un syndrome d’abstinence  qu’à distance de l’arrêt
                   de  la  consommation  de  cannabis.  L’expérimentation animale
                   mimant  une élimination  rapide  du  THC, par l’administration
                   d’un antagoniste  des récepteurs  CB , a  rendu manifeste  cette
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                   dépendance  physique. Il était  dès lors établi  que le cannabis
                   devait  être  considéré  comme  une « drogue dure ».  Vous n’y
                   pensez pas ! Alors, fortuitement (?), en tous cas simultanément,
                   il fut proposé de rompre avec la dichotomie  classique drogue
                   douce (ne générant qu’une dépendance psychique) et drogue dure
                   (induisant de surcroît une dépendance physique). On a expliqué
                   (supra) pourquoi on voulait bien adhérer à la mise en veilleuse
                   de ce distinguo, sans être dupe néanmoins des circonstances et du
                   moment choisi pour ce faire.
                      « Relevé partiel de conclusion » : le cannabis est très typique-
                   ment  une drogue, de par l’intense  dépendance  psychique qu’il
                   suscite. Il rend « accros » 20 % de ceux qui s’en approchent ; il est
                   en outre générateur d’une dépendance physique (même si elle est
                   très différée par rapport à l’arrêt de sa consommation, en raison
                   de son exceptionnelle persistance dans l’organisme). Ce n’est pas
                   une drogue douce, c’est une drogue lente, très lente même.
                      Les prosélytes du cannabis ont contesté les relations du cannabis
                   avec l’accidentologie, sur la route et au travail (ce fut même un
                   temps la position d’un délégué national  à la sécurité routière).
                   Ils ont différé la démonstration  de cette  relation  et ont ainsi
                   retardé  l’application  de  lois  européennes  qui  imposaient  qu’en
                   cas d’accident mortel soit recherchée la présence de THC dans
                   le sang du/des conducteur(s) à l’origine de l’accident. Contraints
                   d’appliquer cette loi, ils n’ont requis ce contrôle, dans un premier
                   temps, que lorsqu’il y avait mort(s) sur le lieu même de l’accident,
                   ignorant ainsi les décès différés, dans le trajet  à l’hôpital  ou
                   durant le séjour hospitalier. Il faudra la détermination de parents
                   éplorés (madame et monsieur Poinsot) dont la petite Marylou a
                   été victime d’un chauffard ayant consommé du cannabis, pour


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