Page 121 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France       Le chanvre indien, devenu tellement français



                   Comme l’avait pressenti Marcel Jouhandeau, qui leur criait en Mai
                   1968 « rentrez chez vous dans dix ans vous serez tous notaires »,
                   ces révolutionnaires d’opérettes sont devenus patrons de presse,
                   voyagistes, ministres de gouvernements de gauche (mais certains,
                   en cas d’alternance, n’ayant pas passé l’arme à gauche, sont alors
                   passés à  droite),  députés  nationaux  ou  européens,  industriels,
                   faisant parfois dans la couture mais pas dans la dentelle. Ils ont su
                   se faire apprécier par des libéralités sociales prodiguées à crédit.
                   Ces démagogues ont  fait  les  généreux  avec  l’argent  emprunté
                   aux générations suivantes ; ils ont enfoncé le pays dans une dette
                   abyssale, qui plombe les générations futures. Avec l’intoxication
                   par les drogues à laquelle  ils les exposent maintenant,  ils les
                   mettent dans l’incapacité d’honorer les dettes contractées. « Les
                   pères ont mangé des raisins verts et les enfants en ont eu les dents
                   agacées » disait Jérémie dans l’ancien testament. Ces générations
                   futures, leurs/nos enfants, ne constituent  manifestement  pas
                   leur préoccupation première. Ils continuent d’exceller dans la
                   déconstruction, sans prévoir d’abris de fortune pour les sinistrés
                   sociétaux qu’ils multiplient et qu’ils laissent déboussolés
                   par l’absence de projets de remplacement.  La diffusion, la
                   généralisation des drogues, le cannabis en tête, constitue la premi-
                   ère étape de l’euthanasie sociétale qui les mobilise. Incapables de
                   bâtir, ils s’enivrent à détruire. Ils s’inspirent des imprécations de
                   Louis Aragon : « Nous ruinerons cette civilisation qui vous est
                   chère... Monde occidental tu es condamné à mort. Nous sommes
                   les défaitistes de l’Europe... Voyez comme cette terre est sèche et
                   bonne pour tous les incendies. Que les trafiquants de drogues se
                   jettent sur nos pays terrifiés. Que l’Amérique, au loin, croule de
                   ses buildings blancs... » (La révolution surréaliste, n° 4, 1925) ».

                      Le bêtisier de leurs déclarations sur le cannabis est infini. Je
                   n’en  ai  retenu  qu’une  infime  fraction,  restituant  ici  celles  qui
                   m’ont « donné le plus de boutons ».
                      Leur équation : « cannabis  = jeunesse  = liberté » est une parfaite
                   malversation.  Il  suffit  d’en  faire  disparaître  le  terme  jeunesse,
                   intercalé entre les deux autres termes de l’équation, pour mettre
                   en relation directe le mot cannabis, objet d’addiction, de servitude,


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