Page 113 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Le chanvre indien, devenu tellement français
- Le THC peut susciter des délires (état de rêve éveillé, pensée
coupée du réel) ainsi que des hallucinations (perceptions
erronées, fallacieuses).
- Il ouvre l’appétit (orexigène) or, un accroissement de la
consommation de nutriments, coïncidant avec une diminution
de la dépense énergétique (qui résulte des effets sédatifs du
THC mais aussi, chez un patient présentant un handicap moteur,
d’une limitation de l’exercice), aura pour conséquence une
prise de poids, parfois importante. Outre qu’elle pourra altérer
l’esthétique du patient, elle rendra sa mobilisation plus difficile,
pour lui comme pour ceux qui l’assistent.
Dans cette SEP, où le patient a spécialement besoin d’un
psychisme équilibré pour affronter le handicap qui lui est infligé,
l’effet stupéfiant, onirogène, l’effet « planète » du cannabis,
l’amènent dans un état d’ivresse, apragmatique, avec des rires
bêtes, immotivés, des troubles de l’élocution, avec la recherche
du mot, le passage du coq à l’âne, avec une distorsion de la
personnalité, une perte de l’estime de soi, un renoncement, une
négligence, un retrait social...
Le THC crée une aboulie, un syndrome amotivationnel, là où
la SEP requiert de mobiliser une énergie redoublée, pour faire face
à la rigueur du handicap.
Une dysfonction cognitive touche 40 à 60 % des sujets atteints
de sclérose en plaques (SEP). Il a été rapporté que les malades
qui fument du cannabis ont plus de difficultés à cet égard que les
non-fumeurs. Aucune exploration de neuro-imagerie n’existait
jusqu’ici pour valider cette constatation ; une étude récente
remédie à cette carence. Elle a examiné les signes de dysfonction
cognitive, en neuro-imagerie fonctionnelle et structurelle,
associés à la consommation de cannabis chez les malades atteints
de SEP. Dans cette étude, le groupe « cannabis » s’est révélé
moins performant au test de traitement de l’information et au
test de mémoire visuelle que le groupe contrôle. Ainsi donc, les
malades atteints de SEP et fumeurs de cannabis ont plus de déficit
cognitifs que les patients non-fumeurs ; le cannabis compromet les
stratégies compensatoires cérébrales déjà prises en défaut au cours
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