Page 111 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Le chanvre indien, devenu tellement français
des nerfs ; anticorps induisant leur démyélinisation par plaques
(sclérose en plaques) ; ce qui trouble la conduction nerveuse ;
- par son effet myorelaxant, le THC peut réduire, à un certain
degré, les spasmes et autres contractures que l’affection peut
susciter ;
- par son effet analgésique, le THC peut diminuer l’intensité des
douleurs suscitées par les contractures précitées.
Une telle présentation pourrait inciter à conclure à une heureuse
conjonction d’effets qui justifierait le recours au THC dans la SEP,
d’autant que certains patients qui en ont « bénéficié » ne tarissent
pas d’éloges à son égard.
Notons tout d’abord qu’il s’agit d’une drogue, d’un agent
toxicomanogène. Celui/celle qui l’utilise pendant un certain temps
en devient dépendant et ne supporte plus d’en être privé. Cette
dépendance peut expliquer l’apologie enthousiaste que certains
font du produit.
Soulignons ensuite que si les trois effets revendiqués sont
qualitativement vérifiables, ils sont quantitativement modestes et,
en tous cas, d’une intensité inférieure, voire très inférieure, à celle
des médicaments de référence actuellement disponibles pour agir
sur ces composantes de la maladie.
Les effets immunodépresseurs ou immunomodulateurs des
sérums antilymphocytaires d’antan, des imurel, mitoxantrone,
chlorambucil, des doses élevées de glucocorticoïdes, ou des
interférons, l’emportent de loin sur ceux du THC.
De même l’effet myorelaxant, l’effet antispastique, du THC est
inférieur à celui du tétrazépam (Myolastan , qui vient pourtant
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d’être retiré du marché en raison de rares mais parfois graves
accidents cutanés et d’une pharmacodépendance), ou à celui du
baclofène (Liorésal ) ou encore du dantrolène (Dantrium ).
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Quant à l’effet antalgique du THC, il se situe entre celui du
paracétamol et celui de l’aspirine, en deçà de ceux de la codéine
ou du tramadol.
Ce qui qualifie un médicament, relativement à un toxique
(poison), c’est son rapport bénéfices/risques. Quels bénéfices peut-
on espérer que le patient en retirera pour sa pathologie et quels
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