Page 107 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France       Le chanvre indien, devenu tellement français



                   oxyphorique (autotransfusions, stages d’entraînement en altitude,
                   respiration nocturne sous des tentes hypoxiques pour inhaler un air
                   appauvri en oxygène et, surtout, injection d’érythropoïétine…).
                      Le THC, en agissant sur des récepteurs CB , associés à des
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                   cellules impliquées dans l’immunité (certains lymphocytes et les
                   macrophages) a un effet immunodépresseur ; il réduit la capacité
                   de l’organisme de lutter contre les envahisseurs microbiens (virus,
                   bactéries, champignons microscopiques…). Pourtant, il n’y a pas
                   encore longtemps, étaient exhibés, sur des plateaux de télévision,
                   des sidéens (immunodéprimés donc) pour leur faire vanter tous
                   les bienfaits qu’ils éprouvaient du cannabis. Souffler sur le feu ou
                   l’asperger d’eau, il faut choisir ! Agir contre l’immunodépression
                   par les trithérapies ou administrer une drogue immunodépressive,
                   il faut choisir. Le fumeur de cannabis s’expose à un risque accru
                   d’angines,  de broncho-pneumonies  et  même  de cancers,  car  le
                   système immunitaire (déprimé par le THC), outre qu’il s’applique
                   à débarrasser notre organisme des intrus microbiens, est préposé à
                   la destruction des cellules cancéreuses.
                      Le  THC a  une  toxicité  cardiovasculaire  manifeste.  Il  est  la
                   troisième cause de déclenchement d’infarctus du myocarde (juste
                   derrière  la cocaïne  et les repas « gueuletonesques  »). Il est à
                   l’origine d’artérites des membres inférieurs chez des sujets jeunes.
                   Il peut être aussi responsable d’accidents vasculaires cérébraux, et
                   ce également chez des sujets jeunes. On lui impute la responsabilité
                   de quelques pancréatites aiguës...
                      Le THC, en raison de sa lipophilie, se concentre intensément dans
                   les testicules, où il diminue la sécrétion testiculaire de l’hormone
                   mâle  (la  testostérone)  par  ses  cellules  productrices  (cellules  de
                   Leydig). Ce faisant, il réduit la libido ; il atténue les caractères
                   sexuels masculins ; il diminue le nombre de spermatozoïdes dans
                   le liquide séminal ainsi que leur capacité  de féconder l’ovule.
                   Il est désormais incriminé dans le développement d’une variété
                   particulièrement agressive de cancer du testicule (le germinome
                   non séminome).
                      Le THC a des effets néfastes sur la gestation et sur le bébé
                   qui en naîtra. Les femmes qui ne fument que du tabac sont,
                   pour 1/3  d’entre  elles,  incapables  d’arrêter  de  fumer  pendant


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