Page 105 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France       Le chanvre indien, devenu tellement français



                   relatée plus haut, puisque l’étude suédoise a sorti de l’étude ceux
                   qui étaient déjà victimes de schizophrénie à 18 ans.
                      Il  est  constaté,  par  ailleurs,  une  très  nette  surreprésentation
                   de la consommation  de cannabis chez les schizophrènes. La
                   consommation  de cannabis, qui concerne  environ  15 % de  la
                   population  des adultes  jeunes, concerne  près de  60 % de  la
                   population des sujets schizophrènes.
                      La reprise des troubles délirants et hallucinatoires d’un
                   schizophrène,  en période  de rémission,  est souvent liée  à un
                   accroissement de sa consommation de cannabis.
                      La  poursuite de  la  consommation  de  cannabis  chez  les
                   schizophrènes crée une résistance à l’effet de leurs médicaments
                   antipsychotiques (ce qui a pour corollaire un allongement de leur
                   durée moyenne de séjour à l’hôpital).
                      Les comportements auto- ou hétéro-agressifs des schizophrènes
                   (qui  défraient la  chronique,  au-delà  peut-être  de  leur incidence
                   réelle),  portent souvent la signature d’une consommation de
                   drogue (le cannabis en particulier).
                      Il a été estimé, à partir de l’étude de Sven  Andréasson,
                   prolongée par celle de Stanley Zammit (qui a revisité l’étude
                   d’Andréasson et l’a prolongée de cinq années) que si le cannabis
                   était épargné à nos jeunes, cela réduirait, en France, de 80.000
                   environ le nombre de schizophrènes. Quand on mesure le drame
                   que représente cette affection, pour ses victimes (même s’ils n’en
                   ont pas une bonne perception), pour leurs parents et leur fratrie
                   (qui en sont très malheureux) et pour la société (en raison de la
                   désociabilisation de ses victimes et du coût très élevé de leur
                   prise en charge), on conçoit les efforts qui devraient être déployés
                   pour s’affranchir de cette fraction  évitable de schizophrènes,
                   forgés au feu du cannabis.


                   L’ivresse cannabique  fait mauvais  ménage avec la conduite
                   des véhicules
                      On ne devrait pas s’étonner qu’une drogue qui diminue l’éveil
                   et partant l’attention, qu’une drogue qui perturbe les réflexes et
                   trouble la coordination motrice, qu’une drogue qui suscite délires
                   et hallucinations, qui est enivrante/ébriante, qui altère la mémoire


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