Page 101 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France       Le chanvre indien, devenu tellement français



                   mutuelle de leurs effets enivrants, onirogènes, hallucinatoires. Sur
                   la route, ce cocktail est détonnant ; il multiplie par 14 le risque
                   d’un accident mortel (Étude S.A.M., i.e. stupéfiants et accidents
                   mortels de la route).
                      Il est montré, de façon expérimentale, que le cannabis augmente
                   l’appétence pour l’alcool. Ce pourrait être une des raisons pour
                   lesquelles la religion musulmane, qui s’est développée dans des
                   régions aux climats propices à la culture du chanvre indien, exerce
                   un interdit très fort sur la consommation d’alcool. En sens inverse,
                   notre pays qui macère littéralement dans l’alcool n’a aucune place
                   pour accueillir en sus le cannabis.
                      Une étude, publiée dans une des plus prestigieuses revues
                   scientifiques internationales (« Science »), a montré que des souris,
                   privées par manipulation génétique des récepteurs cérébraux par
                   lesquels agit le  THC (récepteurs CB ), perdent leur appétence
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                   pour la morphine  ;  elles  répugnent  à  se l’autoadministrer.  Si
                   on leur administre répétitivement  de la morphine,  pendant  une
                   quinzaine de jours, puis que l’on précipite l’abstinence par une
                   administration  de naloxone (un antagoniste  des récepteurs  sur
                   lesquels agit la morphine - les récepteurs opioïdes de type mu),
                   on n’observe pas le syndrome d’abstinence, au niveau où il est
                   constaté chez les souris normales (« wild type » ayant, elles, leurs
                   récepteurs CB ). Ces deux observations expliquent  pourquoi la
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                   stimulation des récepteurs CB  par le THC du cannabis prépare
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                   l’individu à percevoir de façon extraordinaire les effets appétitifs
                   de la morphine et à en devenir physiquement dépendant.
                      C’est un conseil à rappeler sans relâche, à ceux qui sont devenus
                   dépendants au cannabis : « Surtout ne vous approchez pas des
                   morphiniques, vous seriez happés par ces drogues ! ».


                   Le cannabis - mauvaise pioche pour l’éducation / la culture
                      Différents effets centraux/cérébraux du  THC, tels l’ivresse,
                   la sédation, la perturbation de l’attention, de la vigilance, de la
                   mémoire de travail, de la mémoire à court terme ont, comme on
                   le conçoit aisément, des conséquences cognitives considérables.
                   Ils sont autant d’éléments qui perturbent d’une façon manifeste
                   les processus éducatifs. Or, c’est à l’âge du collège, du lycée, de


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