Page 103 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Le chanvre indien, devenu tellement français
cannabis. Ils consistent en l’apparition d’une anxiété aigue, d’un
sentiment de dépersonnalisation, avec l’impression de devenir fou
ou la crainte d’une mort imminente. Leur survenue est une chance
pour certains expérimentateurs, puisqu’elle leur enlève, à jamais,
l’envie d’en consommer.
La désinhibition induite par le cannabis peut inciter à des rela-
tions sexuelles non consenties, ou à des relations sans contracep-
tion, ou sans prophylaxie des maladies sexuellement transmissibles
(gonococcie, syphilis, chlamydiae, hépatites B et C, SIDA...).
La désinhibition peut comporter d’autres prises de risque, sur la
route par exemple. Elle peut susciter des comportements auto- ou
hétéro-agressifs (défenestration, suicide, agressions...).
Le cannabis peut rendre fou ou bien aggraver la folie déclarée.
L’aliéniste, Jacques-Joseph Moreau (dit Moreau de Tours),
ayant fait l’auto-expérimentation du cannabis (par voie orale, la
« confiture verte », le « dawanesk », lors de sa fréquentation du
club parisien des Haschischins), a caractérisé huit « phénomènes »
induits par cette drogue :
1 phénomène : Sentiment de bonheur, euphorie
er
2 ème : Excitation, dissociation des idées
3 ème : Erreur sur le temps et sur l’espace
4 ème : Développement de la sensibilité de l’ouïe vs. la musique
5 ème : Idées fixes, convictions délirantes
6 ème : Lésions affectives (dérèglements émotionnels)
7 ème : Impulsions irrésistibles
8 ème : Illusions et hallucinations
Il est opportun d’insister sur les troubles délirants et
hallucinatoires induits par le THC. Le délire correspond à
une pensée coupée de la réalité, sorte d’état de rêve éveillé ;
les hallucinations correspondent à des perceptions sans
objet, fallacieuses, erronées, auxquelles pourtant le sujet
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