Page 149 - Desastre Toxicomanie

Le désastre des toxicomanies en France L'amphétamine et les amphétaminiques

vésicules produit le déstockage vésiculaire des catécholamines
qu’elles contiennent. Ces catécholamines apparaissent à la face
interne des transporteurs de la membrane neuronale (DAT et
NET). Ces transporteurs inversent alors le sens physiologique
de leur fonctionnement : au lieu de réintégrer dans le neurone
le neuromédiateur présent dans la synapse, ils rejettent dans
celle-ci le médiateur présent en abondance à la face interne de
la membrane plasmique. La libération intense de la dopamine ou
de la noradrénaline survient ainsi d’une façon indépendante de
l’activité électrique des neurones. Elle concerne tous les neurones
dopaminergiques et noradrénergiques, où qu’ils soient. Les
amphétamines suscitent les plus fortes libérations possibles des
catécholamines. De là leurs effets psychostimulants inégalés et
une dépendance psychique très marquée.

La méthamphétamine
La méthamphétamine est le dérivé méthylé sur la fonction
amine de l’amphétamine (-NH → -NH-CH ). Elle est plus
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puissante que l’amphétamine elle-même. Synthétisée au Japon
par Nagai Nagayoshi (1893), elle a été commercialisée (1938) par
la firme allemande Temmler, sous la dénomination commerciale
de Pervitin . Sa commercialisation aux USA, a duré jusqu’aux
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années 1970. Elle était prescrite pour traiter l’obésité ainsi que la
dépression.
Ses désignations fantaisistes sont Crystal, Ice, Tina, Meth.
La métamphétamine fut utilisée par l’armée du troisième Reich,
sous les dénominations : pilules Hermann Göring, tablettes Stuka,
Panzerschokolade. L’armée du dictateur Nord Coréen, Kim Jong
Un, la détient en abondance pour « booster » ses troupes en cas de
conflit. Son pays en est devenu un très grand producteur, pour son
exportation vers la Chine et pour subvenir à une consommation
autochtone très importante. Elle sévit dans le pays depuis les
années 2000 sous le nom de Bingdu. Son usage a pris une allure
virtuellement épidémique. Dans certaines régions près de 50 % de
la population en ferait un usage au moins occasionnel.
La méthamphétamine a une activité neurotoxique, bien
caractérisée chez l’animal. Elle s’exerce en particulier sur les

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