Page 154 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France L'amphétamine et les amphétaminiques
- et à l’intensification de la transmission sérotonergique : « j’aime
tout le monde, tout le monde m’aime, je suis en communion
avec tous/toutes (empathie) ».
Pourtant, près d’un sujet sur quatre ressent des effets
désagréables, qui l’incitent à ne plus jamais y revenir.
La toxicité aigüe de la MDMA peut se manifester selon la
chronologie suivante : Une danse endiablée, en milieu clos,
surchauffé, dans la foule, induit une hyperthermie, une sudation
intense, une déshydratation. Cette déshydratation installe une
hémoconcentration, qui augmente la concentration sanguine de
NMDA mais aussi conduit à une insuffisance rénale qui trouble
de surcroît son élimination urinaire. Cette hémoconcentration peut
aboutir à une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD). Le
sujet éprouve le besoin de boire rapidement beaucoup d’eau. S’il le
fait d’une façon franchement excessive, il installe une hyponatrémie
de dilution (diminution de la concentration plasmatique de sodium),
qui abaisse son seuil épileptogène (facilitant la survenue d’une crise
convulsive). Dans le contexte facilitateur d’effets stroboscopiques
(stimulations lumineuses intermittentes), peut survenir une crise
d’épilepsie généralisée. De plus, cette réhydratation excessive abaisse
la concentration plasmatique de l’ion potassium (hypokaliémie), ce
qui peut induire des troubles du rythme cardiaque. Parmi les autres
manifestations aiguës notons une tachycardie, une hypertension
artérielle, un serrement des mâchoires (trismus) et des grincements
des dents (bruxisme)…
L’usage de l’ecstasy/MDMA peut déclencher un syndrome
sérotonergique ; conséquence d’une transmission sérotonergique
débridée. Ce syndrome se manifeste par une agitation, un état
de confusion mentale, une hyperréflexie, une hyperthermie, une
tachycardie, des frissons, des secousses musculaires (myoclonies)
un trismus (contraction des mâchoires). Ses conséquences peuvent
être graves, en l’absence d’une intervention médicale urgente.
Leur survenue est notablement accrue par l’association à certains
types de médicaments :
- des inhibiteurs de recapture sélectifs de la sérotonine (IRSS) qui
sont des médicaments antidépresseurs : citalopram, venlafaxine,
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