Page 158 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France L'amphétamine et les amphétaminiques
(diéthylpropion) qui fut largement utilisée comme anorexigène-
coupe-faim, ou de la pyrovalérone (Thymergix des laboratoires
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Joullié) qui fut utilisée comme antidépresseur, antiasthénique.
C’est aussi le cas du bupropion (Zyban des laboratoires G.S.K.)
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qui ne développe pas d’effet amphétaminique ; c’est-à-dire qu’il
ne produit pas de libération de dopamine, mais inhibe seulement
sa recapture par les boutons synaptiques qui l’ont libérée. Son
métabolite, l’hydroxybupropion, est, lui, un inhibiteur de la
recapture de noradrénaline. Le bupropion (Zyban ) est utilisé,
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en France, comme médicament d’aide au sevrage tabagique et en
Amérique du Nord comme antidépresseur.
Les autres cathinones sont surtout connues pour leur utilisation
à des fins toxicomanogènes. La liste en est longue. Plus d’une
cinquantaine de dérivés sont particulièrement identifiés : la
méphédrone, la méthylone, l’éphédrone, la méthédrone… Parmi
ces molécules, celles dont le noyau benzénique comporte un
substituant en position 3 et/ou en position 4, sont capables de
mobiliser la sérotonine neuronale (par exemple la méthédrone).
Des représentants de cette famille chimique furent com-
mercialisés, on l’a dit, jusqu’à ce que l’on perçoive leur haut
potentiel addictif. À cette époque il n’était fait référence qu’à
leurs effets psychoanaleptiques (en fait nooanaleptiques, i.e.
amphétaminiques), à leurs effets anorexigènes (on ne mesurait
pas encore le risque d’hypertension pulmonaire qui leur était
attaché) et il leur était prêté des effets antidépresseurs. En fait, ils
réversaient essentiellement l’anergie, l’aboulie du déprimé, ce qui
ressortait favorablement sur les évaluations recourant à certaines
échelles de dépression. Présentés comme amphétaminiques, ils
auraient été aussitôt diabolisés/évincés ; mais proposés comme
antidépresseurs ils étaient considérés avec intérêt.
Les cathinones sont, en France, depuis le 27 juillet 2012,
classées comme stupéfiants ; ce qui n’empêche pas, bien sûr, des
toxicomanes de se les procurer sur le NET.
Un certain nombre de ces produits sont des molécules
anciennes, datant des années 1920 ; la methcathinone date de 1928,
la méphédrone de 1929. Des industries chimiques de l’ancien bloc
de l’Est, ont été attirées par la simplicité de ces synthèses, par
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