Page 155 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France L'amphétamine et les amphétaminiques
fluvoxamine, paroxétine,…) ;
- un antihistaminique, la dexchlorphéniramine (Polaramine ) ;
®
- certains médicaments antimigraineux, les tryptans ;
- l’Hypericum (millepertuis), végétal utilisé comme antidépresseur ;
- le Ginseng.
- la cocaïne, l’alcool, le cannabis, la nicotine, les amphétamines…
Après ces soirées « shootées » à l’ecstasy viennent des
« lendemains qui déchantent » ; au milieu de la semaine, le
« midweek blues ». Il associe une anhédonie, un état de léthargie,
d’irritabilité ; le sujet présente des troubles de la mémoire et de
la concentration ; l’ensemble des manifestations s’apparente à un
état dépressif.
Peuvent survenir aussi des « lendemains qui déjantent » ;
avec des troubles dépressifs majeurs, des décompensations
psychotiques, une agressivité, une crise d’angoisse aiguë
(« panic attack »), une boulimie, une paranoïa, une perte de la
libido ; « quand on a brûlé tout son bois, d’un seul coup la maison
devient vite glaciale ».
Des expérimentions animales ont montré une neurotoxicité qui
s’exerce sur les neurones sérotonergiques. Elle serait réversible
à long terme, car elle correspondrait non pas à une destruction
de ces neurones, mais seulement à une sorte d’élagage de leurs
ramifications cylindraxiles/de leur arborescence (« pruning »).
Au niveau de l’hippocampe, ce phénomène pourrait expliquer les
troubles dépressifs ainsi que des troubles de la mémoire.
L’ecstasy crée une dépendance forte et rapide. Selon une
hypothèse récente, mais encore peu validée, cette dépendance
résulterait d’une déconnexion fonctionnelle entre des neurones
dont le médiateur est la noradrénaline (neurones noradrénergiques)
et d’autres dont le médiateur est la sérotonine (neurones
sérotonergiques). Ces neurones ne s’autoréguleraient plus par le
jeu d’autorécepteurs (alpha pour ces premiers et 5HT1 pour ces
a
2
seconds). Cette déconnexion s’exprimerait par l’apparition d’une
anxiété, qui ne serait apaisée que par la prise de drogue (Lanteri
et coll., 2013, Mol. Psychiatry, Repeated exposure to MDMA
triggers long-term plasticity of noradrenergic and serotonergic
neurons).
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