Page 150 - Desastre Toxicomanie
P. 150

Le désastre des toxicomanies en France                                                                                   L'amphétamine et les amphétaminiques



                 neurones dopaminergiques nigro-striataux ; ces neurones dont la
                 destruction est à l’origine de la maladie de Parkinson.
                    Le pouvoir addictif de la méthamphétamine est très marqué (cf.
                 son niveau de consommation en Corée du Nord). Il est encore plus
                 intense que celui de l’amphétamine. Le Japon, pendant la guerre
                 nippo-américaine,  distribuait  de l’amphétamine  aux travailleurs
                 de ses arsenaux ; il eut à faire face, à l’issue de cette guerre, à la
                 diffusion de cette addiction qui, dans certaines villes, atteignait
                 près de 10 % de leur population.


                 Effets recherchés des amphétamines

                   Les amphétaminiques  ont des effets psychostimulants,
                 psychoanaleptiques.
                   Pour les distinguer d’autres produits aux effets moins intenses,
                 on utilise l’expression nooanaleptiques.
                   L’amphétamine  a été largement  utilisée  chez les militaires,
                 avant  l’avènement  du  modafinil  (Modiodal ) (qui  se limite  à
                                                            ®
                 inhiber la recapture de la dopamine, sans produire sa libération).
                 Les militaires  américains  et  anglais  y ont fait  appel lors de la
                 deuxième  guerre mondiale. Les parachutistes  français y ont eu
                 recours lors de leur intervention sur Kolwezi. Opérant à distance
                 de leurs bases de départ, sans le recours à cette drogue, ils auraient
                 été parachutés sur leur objectif en plein milieu de leur phase de
                 sommeil, ce qui n’eut pas été propice au combat.
                   Dans les « guerres éclairs », où les belligérants mobilisent toutes
                 leurs forces, sur quelques jours ; pour que chaque combattant fasse
                 « les trois huit » ; les amphétamines sont sollicitées.
                   Du dopage militaire erratique, on est passé au dopage sportif.
                 Des coureurs cyclistes y ont gagné des trophées et collectionné
                 des  drames.  Ainsi  le  coureur  anglais  Tom  Simpson,  qui  fut
                 littéralement foudroyé dans l’ascension du Mont Ventoux, lors du
                 tour de France 1967. Il faisait très chaud ; son psychisme, sous
                 l’empire  de l’amphétamine,  ordonnait  à sa machine  physique
                 d’effectuer des performances au-delà de ses capacités.
                   L’amphétamine  et ses succédanés (succès damnés) peuvent
                 s’ingérer, se priser/se sniffer, s’inhaler, s’injecter.


                                              150
   145   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155