Page 152 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France L'amphétamine et les amphétaminiques
hyperthermie. L’association d’une stimulation psychique intense
et d’une désinhibition peut être malencontreuse au volant.
Un usage chronique d’amphétamines installe une dépendance
psychique très forte, ainsi qu’une dépendance physique.
L’utilisateur accroît les doses, atteignant alors des doses qui
seraient létales pour un sujet qui n’en aurait jamais consommé.
Une « overdose » peut être létale, même chez un consommateur
régulier.
Un amaigrissement, une acné, des insomnies, une anxiété,
une dépression, des troubles psychotiques, le déclenchement ou
l’aggravation d’une schizophrénie, des troubles paranoïaques
(méfiance, interprétation, persécution), une hypertension artérielle
pulmonaire, contre laquelle on est démuni, émergent fréquemment
d’un abus chronique.
L’abus des stimulants amphétaminiques s’accroît dans la plu-
part des pays. Au niveau mondial, les saisies d’amphétaminiques
ont atteint 123 tonnes en 2011, soit 66 % de plus qu’en 2010
(74 tonnes). Parmi ces amphétaminiques, la méthamphétamine
domine largement ce marché (70 % des saisies).
L’ecstasy
L’ecstasy est un dérivé de la méthamphétamine, qui comporte
sur son noyau benzénique, entre ses carbones 3 (méta) et 4 (para),
un pont méthylène dioxy :-O-CH2-O-.
Cette 3,4 méthylène dioxy méthamphétamine ou MDMA est
parfois désignée empathy, love drug, taz.
NH CH 3
4
CH 3
3
Si le brevet initial a été déposé par la firme Merck dès 1914,
l’ecstasy n’a commencé à faire parler d’elle qu’en 1970, en
Californie (sous l’impulsion du brillant et trouble Alexander
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