Page 159 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France L'amphétamine et les amphétaminiques
l’importance de la valeur ajoutée (malgré un prix de vente très
abordable), par la facilité de diffusion par le NET, par l’extension
du marché à la communauté homosexuelle, qui en est spécialement
consommatrice.
Les cathinones connaissent en effet un succès particulier
dans les milieux gays/HSH (l’acronyme HSH correspond à des
hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes).
Après une initiation aux cathinones par voie orale (gélules,
comprimés) ou par voie nasale (poudre sniffée), ils en viennent,
plus ou moins rapidement, à l’usage par voie intraveineuse (avec
le risque de contracter le SIDA, qui sévit à un haut niveau dans
cette communauté). Le conditionnement de ces cathinones peut
comporter la mention « not for human use » afin d’échapper à la
réglementation sur les produits à usage humain, mais ce subterfuge
connu des usagers, ne les dissuade plus d’y recourir.
Le terme slam, souvent utilisé dans ce milieu, correspond au
fait de s’injecter une drogue (se shooter) ; celui qui s’adonne à
ces injections est un « slammer ». Cette pratique, en expansion,
correspond à l’administration intraveineuse de nooanaleptiques/
amphétaminiques, dans un contexte de rapports homosexuels. Les
slammers en attendent un plaisir sexuel redoublé, une stimulation
physique et psychique, un redoublement de leurs performances
sexuelles avec des partenaires multiples, l’évacuation de la crainte
« de ne pas assurer », une complète désinhibition, une ivresse, une
exacerbation des sens, de l’empathie, la confrontation bravache à
des risques qui, en dépit des progrès accomplis dans le traitement
du SIDA, font qu’on ne guérit pas encore de cette maladie. La
pratique de ces rapports non protégés s’exprime parfois comme
« monter à cru ». Au cours d’une même journée ou nuit de cette
sexualité folle et débridée, certains recourent à de nombreuses
injections (parfois plus d’une dizaine). Une tolérance et une
dépendance s’installent rapidement ; elles incitent à accroître
les doses et la fréquence des injections. La « descente »/la chute
de l’effet/le « crash » sont ressentis d’une façon de plus en plus
pénible, psychiquement mais aussi physiquement. Des troubles
dépressifs (avec leur risque de suicide), des troubles anxieux,
des expressions psychotiques (accès maniaque) sont communs ;
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