Page 262 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                                                                                                      Guerre au tabac



                 remboursement des moyens d’administration de la nicotine. En
                 France le forfait annuel avait été fixé à 50 €. En novembre 2013,
                 la représentation nationale a triplé ce montant d’aide au sevrage,
                 le portant à 150 € par an pour les 20-25 ans. Deux millions de
                 jeunes pourraient être concernés. Il a été évalué que si 60 % de
                 nos fumeurs de 20-25 ans souscrivaient à cette opportunité, cela
                 coûterait 40 millions d’euros à l’assurance maladie. C’est huit fois
                 moins que ce que pourraient coûter à terme, les « salles de shoot »
                 proposées aux toxicomanes par la ministre de la Santé de l’époque
                 (Marisol Touraine) !
                   L’augmentation du prix des cigarettes à petits pas successifs ne
                 constitue pas une vraie dissuasion. Il faut, au contraire, interpeller
                 brutalement  leurs consommateurs, par une augmentation
                 importante, d’un seul coup.
                   On doit déplorer l’alignement de la France sur une directive
                 européenne, par une loi (5 décembre 2013), qui ouvre toute grande
                 l’importation  des cigarettes ; lesquelles sont deux fois moins
                 chères dans les États limitrophes de la France. Un automobiliste
                 peut désormais faire entrer librement 10 cartouches de cigarettes
                 en France.  Un paquet  de  20 cigarettes,  à  raison de 10 paquets
                 par cartouche, font 200 cigarettes, et pour 10 cartouches = 2.000
                 cigarettes. Cette quantité est multipliée par le nombre de passagers
                 transportés. Si le véhicule transporte cinq personnes, on atteint
                 10.000 cigarettes ; ce qui correspond, à chaque entrée  sur le
                 territoire français, à la consommation annuelle d’un gros fumeur.
                 Ainsi, la politique d’action par le prix contre la consommation
                 de tabac, qui utilise la manette de son prix (d’une façon pourtant
                 très pusillanime) a été ruinée en une nuit à l’Assemblée nationale.
                 « C’est pas nous, c’est une disposition européenne » répondent
                 courageusement  à  notre  interpellation  des «courageux » (et  du
                 coup pas rageurs) de la représentation nationale, qui traitent ainsi
                 le tabac comme une quelconque denrée alimentaire. Il est tellement
                 plus facile de faire du suivisme que d’aller négocier au niveau
                 de la commission européenne contre cette disposition criminelle
                 (qualificatif justifié par le nombre de morts auquel on se réfère).
                   L’augmentation de la TVA, de 19,6 à 20 % aurait dû conduire,
                 au premier janvier 2014, à une augmentation du prix du paquet


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