Page 276 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Lutter contre l'alcoolisation aiguë et chronique
avec une moyenne de 12 litres d’alcool pur par an. La reprise d’un
niveau de consommation élevé chez l’adolescent et l’adulte jeune,
laisse présager une remontée générale de la consommation. Alors
que la consommation de vin a beaucoup baissé, celles de la bière
et des alcools forts ont fortement grimpé. Le vin rosé est devenu
un prétexte d’alcoolisation des jeunes femmes. Les « premix »/
« alcopops » ont été conçus pour le piégeage précoce des sujets
jeunes, en masquant le goût de l’alcool, souvent désagréable à leur
palais, par du gaz carbonique, du sucre, des saveurs et senteurs de
fruits variés. Ultérieurement, l’effet enivrant/psychotrope, suffira
pour rendre l’alcool appétitif/attrayant et le parer d’exceptionnelles
saveurs (les œnologues sont intarissables pour les décrire).
La Loi Évin, promulguée le 10 janvier 1991, s’était penchée,
outre le tabac, sur la lutte contre l’alcoolisme. Elle encadrait, mais
ne prohibait pas, le droit de faire de la publicité pour les boissons
alcooliques. Cette loi a été suivie, plus que complétée, par la loi
Bachelot (27 juillet 2009). Elle interdit la vente d’alcool aux
moins de 18 ans (bravo !), mais elle ouvre la publicité de l’alcool
à Internet, média très fréquenté par les jeunes, en opérant tout de
même des restrictions sur le contenu des messages et en imposant
la mention « l’abus d’alcool est dangereux » ; mention qui, chez
les jeunes, tourne vite au comique de répétition.
L’Académie nationale de médecine, sous l’impulsion du
professeur Roger Nordmann (qui présidait sa commission
« addiction »), a souligné l’attention très particulière qui doit
être portée à la dose consommée ; le consommateur devant être
précisément informé de ce qu’il consomme.
L’affaire est compliquée, dès le départ, par quelques singularités
de l’alcool. La densité de l’alcool pur n’est pas la même que celle
de l’eau (l’eau, par définition, a une densité de 1 à la température
de 3,98°C, ce qui correspond à sa densité maximale ; cette densité
diminue en dessous ainsi qu’au-dessus de cette température. Le
mélange de l’eau et de l’alcool se fait avec une augmentation de
température (peu importe), mais avec une contraction de volume.
Ainsi, quand on mélange un litre d’alcool pur et un litre d’eau,
le volume final n’est pas de 2 litres, mais seulement de 1,92
litre. Là-dessus se greffe l’expression « degré alcoolique » pour
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