Page 311 - Desastre Toxicomanie
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Comment ralentir la chute
planète ». Ne laissons pas s’anéantir nos familles, nos enfants, notre
société. L’enfant est une fin en soi ; il est l’avenir de l’Homme ;
ce n’est pas un moyen pour « toucher des allocations », pour
bénéficier de réductions d’impôts, pour ressouder un couple allant
à vau-l’eau. Protégeons les enfants de la versatilité sentimentale
de leurs géniteurs, en responsabilisant davantage ces derniers,
afin qu’ils soient des parents dignes de ce nom. À l’époque de la
contraception et de l’interruption volontaire de grossesse, l’enfant
n’est presque plus un accident, une complète surprise. Il est un
projet, non conçu par rapport aux congés annuels ; un enfant
désiré, un « enfant de l’amour » (dont on dit qu’ils sont les plus
beaux), perçu par ses parents comme le prolongement de l’amour
qui l’a fait concevoir. L’enfant n’est ni un droit, ni un devoir, c’est
un espoir, qui vient du fond de l’espèce qui veut se pérenniser,
qui s’inscrit parmi les vrais sens que l’on peut donner à sa vie.
C’est un être auquel on veut donner le plus d’atouts possibles,
pour lequel on est prêt à se sacrifier, dont il faut se garder de faire
la reproduction ce que l’on est, ou à qui l’on enjoint de réaliser ce
que l’on aurait aimé être ; laissant s’épanouir avec lui cette chère
biodiversité. Dans cette conception (si j’ose dire) de l’enfant,
notre germe d’éternité, comment ne pas tout mettre en œuvre pour
le protéger, le prémunir de l’intoxication par les drogues.
Une véritable éducation à la parentalité devrait être instituée
pour les couples qui désirent se marier ; pour ceux qui se
« pacsent » ; ou pour ceux qui se fécondent hors ces cadres
administratifs ; en portant une attention redoublée aux mères
isolées. Dans cette éducation à la parentalité, la prévention des
toxicomanies chez l’enfant et l’adolescent devrait occuper une
place très importante.
Les médias, ces faiseurs/manipulateurs d’opinion, ont une grande
responsabilité dans la situation calamiteuse des toxicomanies
en France. Ils ne tendent leurs micros, n’ouvrent leurs studios,
où ne restituent dans leurs journaux, que les propos de ceux qui
expriment leur doxa. Les journalistes choisissent les sujets à traiter,
ils sélectionnent ceux qu’ils invitent pour en traiter. Ils trient parmi
leurs déclarations ce qui leur convient. C’est ainsi que la liberté de
la presse s’est muée en une dictature des journalistes.
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