Page 316 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Comment ralentir la chute
même négativement les plus grands) ; l’argent roi ; de multiples
tricheries, voire malversations, jusqu’aux sommet de l’État ; un
relativisme installant l’idée que tout égal tout, presque au point
de faire « du cannibalisme une simple affaire de goût ». Ce travail
de sape, de pourrissement, de décomposition, est infligé à notre
jeune génération, au moment où elle édifie son socle culturel.
Elle est chaque jour immergée, pendant plusieurs heures, dans
les balnéations boueuses d’une télévision débilitante, alors que ce
média pourrait constituer un formidable outil éducatif et culturel.
Une homogénéisation à marche forcée conduit à la perte du sens
de l’individualité, de l’altérité. L’abolition des notes est même
envisagée au plus haut niveau de l’« Éducation » nationale ; il a
même été décidé par un pouvoir finissant de tirer au sort les étu-
diants qui seraient inscrits dans certaines filières de l’enseignement
supérieur. Il est plus facile de ralentir les fringants destriers que
d’accélérer les percherons arthritiques. Cette éducation tourne au
dressage de chiens de meutes. Les méfaits de cette conformation
sont prolongés et entretenus par le jeu d’associations, clubs,
chapelles, cellules, loges, partis, médias, syndicats, boîtes à idées
(pour certaines ouate à bidet), lobbies… Pauvre singularité, pauvre
estime de soi, pauvre capacité de résistance et d’affrontement aux
courants contraires ; avec l’affaiblissement organisé du pouvoir de
refuser, du droit à la différence, de l’originalité, dont la survie va
bientôt être interprétée comme la marque d’un individu anormal.
L’apologie de la biodiversité, qui s’applique à préserver des
espèces menacées, n’applique pas ses principes à l’esprit humain,
pourtant si bien doté biologiquement pour l’exprimer.
S’« il n’existe pas de sociétés sans drogues », comme le répètent
à l’envie ceux qui n’ont pas envie de refreiner les débordements
toxicomaniaques, si le trait toxicophile est gravé, à des degrés
divers, en chacun de nous, ce n’est pas une raison pour faciliter
son développement par un accès facilité aux drogues.
Notre société solidaire doit concentrer les moyens qu’elle
consacre à l’assistance aux victimes des maux inévitables. Elle
ne peut pas/plus dilapider ses moyens (limités) pour la prise en
charge des égarements qu’elle facilite. La toxicomanie n’est pas
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