Page 320 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                                                                   Identifier les facteurs favorisant l'entrée dans les addictions



                   Identifier  un  trouble,  un  mal-être,  surtout  si  on  lui  entrevoit
                 une origine génétique,  mais pas seulement,  doit inciter à des
                 recommandations spécifiques, doit orienter les recommandations
                 hygiéno-diététiques  et les choix des thérapeutiques médica-
                 menteuses visant à l’apaiser ; s’attachant à ne pas tenter le diable
                 génétique de la dépendance, qui peut être aux aguets.


                   - Le genre
                   En matière de toxicomanie, le sexe de l’individu a son
                 importance. Même si la fréquence d’usage de certaines drogues
                 tend à se rapprocher entre hommes et femmes (ainsi le tabac), les
                 toxicomanies comportent une assez nette prévalence masculine.
                 L’industrie du tabac  s’est appliquée  à combler  le retard  de la
                 consommation  féminine  de tabac  en développant  des produits
                 plus féminins (dans leur goût, leur présentation,  leur nom de
                 marque…), s’aidant d’une publicité adaptée. Les femmes étaient
                 aussi très en retard sur la consommation de vins ; le lobby alcoolier
                 s’applique à leur faire rattraper ce retard, accréditant l’idée que
                 le vin rosé est un vin pour les femmes. Cette application accroît
                 sa consommation qui, désormais, dépasse celle du vin blanc. Par
                 ailleurs, comme on peut l’observer, même aux terrasses des cafés,
                 les femmes ne répugnent plus à consommer de la bière, dans des
                 verres d’un volume supérieur à celui de la chope traditionnelle...
                   Il existe des similitudes ou des disparités selon les métiers ou
                 les niveaux professionnels. Ainsi le tabac est à peu près autant
                 consommé chez les hommes que chez les femmes dans le milieu
                 de l’agriculture (21 %) ; par contre, 44,5 % des ouvriers hommes
                 fument tandis que les ouvrières ne sont que 29 % à le faire. 13 %
                 des ouvriers fument du cannabis alors que les ouvrières ne sont
                 que 0,2 % à s’y adonner.
                   Ces différences  hommes  vs. femmes  peuvent  tenir  :  à  des
                 raisons éducatives ; psychologiques ; au caractère  transgressif
                 moins affirmé chez les femmes ; au projet de maternité ; à une plus
                 grande prudence/pusillanimité ; à des raisons métaboliques  (la
                 sensibilité ainsi que la toxicité de l’alcool sont plus marquées chez
                 la femme que chez l’homme) ; à la plus grande attention portée
                 au regard d’autrui. L’image de la femme ivre choque davantage


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