Page 322 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Identifier les facteurs favorisant l'entrée dans les addictions
des pourboires, les horaires d’activité inhabituelles… exercent
plus que d’autres des incitations à la consommation de certaines
drogues. La situation affective, les amitiés, les loisirs, les moyens
financiers, les réussites et les échecs ; le sens du bon et du mauvais,
du bien et du mal, de l’autorisé et de l’interdit, qui peuvent ou non
résister au relativisme ambiant ; l’apprentissage de la frustration,
l’impulsivité, « la niaque » ou au contraire l’aboulie… sont autant
de paramètres qui, avec beaucoup d’autres, façonnent l’attitude
vis-à-vis des drogues ; qui peuvent susciter l’attrait, l’indifférence
ou la répulsion.
Certaines expériences précoces peuvent obérer l’avenir. Pour
beaucoup de drogues « très tôt les essayer, c’est plus vite les
adopter et plus intensément se détériorer ».
Tout doit être fait pour protéger l’adolescent des drogues, en les
lui rendant inaccessibles : par leur prix, par leur interdiction, par
la difficulté de s’en procurer ; en luttant non seulement contre les
« gros bonnets » mais aussi contre les petits dealers. En réduisant
au silence ceux qui banalisent les drogues et militent pour leur
légalisation ; en leur demandant des comptes pour les dégâts qu’ils
ont produits ou qu’ils continuent de causer.
Tout doit être fait pour (au moins) différer la rencontre
avec les drogues et pour préparer à cette éventuelle rencontre.
L’expérimentateur prévenu des risques qu’elles lui font courir et
de leurs méfaits, les percevra d’une façon accrue (effet nocebo).
Afin d’éradiquer les drogues de l’espace éducatif, il faut détecter
leurs consommateurs, en effectuant des recherches dans la salive
ou dans les urines, comme l’a suggéré très opportunément pour
la région Ile-de-France, sa présidente, madame Valérie Pécresse
(proposition que le gouvernement, dirigé à l’époque par Manuel
Valls, s’est empressé de « retoquer »).
La loi qui stipule que l’enseignement est obligatoire devrait être
complétée, en précisant que ceux qui en bénéficient devront s’y
présenter dans un état psychique non altéré par la consommation
de drogues ; cette disposition justifiera la réalisation de contrôles.
Ils seront calqués sur la législation concernant la conduite
automobile, qui interdit, elle aussi, la consommation de drogues,
justifiant des contrôles sur le bord de la route.
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