Page 327 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Identifier les facteurs favorisant l'entrée dans les addictions
société, à force de marcher sur la tête, s’est rabotée le scalp, puis
la boîte crânienne ; c’est maintenant au tour du cortex cérébral de
se faire râper. Attention, on approche du bulbe et de ses centres
vitaux...
À l’issue d’une brève émission TV (Arte) qui m’avait opposé
à deux défenseurs de la légalisation du cannabis (encore une
émission à deux contre un), le représentant d’un « think tank »
proche du parti socialiste (« boîte à idée » qu’à l’intention de son
représentant j’avais transformée en « ouate à bidet »… ambiance),
et une jeune et frêle psychiatre (consommatrice de cannabis,
qui m’avouant en être devenue très « accro » me demandait de
la conseiller pour s’en détacher), ils vinrent, en coulisse, à me
demander si j’avais déjà fumé du cannabis. À ma réponse négative
ils s’esclaffèrent. Le premier regrettait de ne pas l’avoir su avant
l’émission, il aurait pu, disaient-ils, me tourner en ridicule ;
« pensez donc, parler de ce que l’on n’a jamais pratiqué ». Je lui
« claquais le beignet » objectant qu’en notre Académie de
médecine, nous comptions des obstétriciens hommes, parmi les
plus éminents, qui n’avaient, bien sûr, jamais subi d’accouchement.
Je leur demandais si pour s’exprimer, voire même légiférer, sur le
vol, le viol, la pédophilie, il était nécessaire d’avoir été voleur,
violeur ou pédophile ? Ainsi, ce jeune homme regrettait de n’avoir
pu ridiculiser un contradicteur qui, pensez-donc, ne consommait
pas la drogue dont ils étaient devenus dépendants.
Le commandant Jacques-Yves Cousteau (préfaçant un livre de
Gabriel Nahas qui pourfendait la cocaïne, « La peste blanche du
XX ème siècle) soulignait : « La capacité qu’a l’homme de rompre
l’équilibre écologique de la planète n’a d’égal que sa tendance
à polluer son milieu intérieur en succombant à la tentation des
substances stupéfiantes ».
À l’heure du transhumanisme naissant n’est-il pas, plus que
jamais, opportun, pour dépasser l’Homme présent, de le débarrasser
de ses scories intrinsèques, de ce qui l’avilit, l’abêtit, le rétrécit,
l’atrophie, le contraint, l’ampute, l’enferme, le lobotomise, faisant
de lui la marionnette des dealers (source de la fortune des « gros
bonnets »), un assisté social, le pain quotidien des addictologues
(qui prient de n’en être pas privés).
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