Page 329 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France   Identifier les facteurs favorisant l'entrée dans les addictions



                      La gestion de l’argent de poche est un paramètre important. Il
                   doit être donné de façon mesurée. Il devrait, si possible, être mérité
                   par la réalisation de petits travaux (tondre la pelouse, faire son
                   lit, laver la voiture, faire les courses des grands-parents...) en se
                   souvenant qu’argent trop facilement gagné se retrouve facilement
                   en fumée. Un apprentissage à une gestion rigoureuse de l’argent de
                   poche fait partie de l’éducation. Les parents ne sauraient acheter
                   leur tranquillité par une inflation de l’argent de poche. Plus ils en
                   donnent et plus ils doivent être présents pour encadrer son utilisation.
                   L’exercice d’une indispensable surveillance ne doit pas être pesant.
                   Les échanges, les débats seront les plus fréquents possibles et les
                   plus ouverts. Il faut s’inquiéter quand les adolescents ne parlent
                   jamais de drogues dans le milieu familial. Cela peut faire craindre
                   qu’ils ne veuillent donner d’informations à leurs parents pour ne pas
                   éveiller leurs soupçons sur leurs consommations et leurs trafics. Il
                   faut briser ce mur du silence, sachant que les échanges entre ados
                   sont fréquemment consacrés à la drogue. Ces échanges véhiculent
                   nombre d’erreurs, de dénis et d’approximations. Il appartient dès
                   lors aux parents d’informer, de tordre le cou aux idées fausses ; ce
                   qui suppose qu’ils soient très bien informés.
                      L’éducation repose sur la confiance mais quand les suspicions
                   de consommation de drogues se font pressantes et convergentes, il
                   faut aborder le sujet. Cela doit se faire avec psychologie, sans éclat,
                   sans  fureur,  sans  menace,  mais  avec  détermination  afin  obtenir
                   l’aveu à partir duquel une prise en charge pourra être développée.
                   Si l’aveu ne peut être obtenu et qu’une très forte suspicion demeure,
                   on peut convenir de trancher en pratiquant un test biologique. On
                   sait rechercher les drogues ou leurs métabolites dans les urines,
                   dans la salive (voire le sang et même dans les cheveux).
                      La présidente de la région Ile-de-France, madame  Valérie
                   Pécresse, ancienne ministre de l’Éducation nationale, qui sait
                   l’impact énorme que peut avoir le cannabis et d’autres drogues
                   sur l’échec scolaire, voulait les éradiquer du milieu éducatif, en
                   s’aidant du recours à des contrôles biologiques (tests salivaires). Le
                   gouvernement de Manuel Valls, qui n’est pas de la même couleur
                   politique que madame Pécresse, a envoyé valser cette disposition, ce
                   qui est une réponse vraiment très courte face à ce problème majeur.


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