Page 317 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                      Comment ralentir la chute



                   une fatalité,  même si des déterminants  génétiques rendent
                   certain(e)s  d’entre nous plus vulnérables. Les efforts doivent
                   porter  sur la  dissuasion maximale  de s’approcher  des drogues.
                   L’information  rigoureuse, démontrée,  cohérente,  dispensée
                   régulièrement, doit être complétée d’autres éléments ne s’inter-
                   disant pas de mobiliser le sentiment  de peur, dont les chiffres
                   terrifiants des méfaits  et les victimes peuvent être le substrat. La
                   peur est isolément insuffisante, même si elle est fondée, rationnelle.
                   Il faut être conscient, quand on y fait appel, qu’elle peut exercer
                   un effet inverse de celui escompté, chez des jeunes attirés par un
                   comportement ordalique.
                      En une période où l’évaluation, l’accréditation, deviennent de
                   pratique courante, il faut y soumettre le fonctionnement de tous
                   ceux qui sont appointés pour effectuer cette prévention (qui a si
                   gravement échoué), et de ceux qui sont salariés pour traiter les
                   toxicomanes (dont les résultats sont si décevants).
                      La loi de 1970 pressentait, au-delà des éléments dont disposaient
                   alors les législateurs, les risques d’un développement pandémique
                   des drogues à l’affut. Ces appréhensions ont été non seulement
                   confirmées,  mais  les  troubles  qu’elles  engendrent  sont  apparus
                   plus nombreux et plus graves qu’ils n’avaient été imaginés. La
                   diversité des drogues disponibles et leur puissance d’activité sont
                   allées crescendo. Cette loi de 1970 n’est donc pas du tout obsolète.
                   Au lieu d’en réduire la portée et la sévérité, il faut enfin l’appliquer ;
                   et, pour ce faire, l’enseigner, l’expliquer, la justifier. Le juge, avec
                   l’intelligence et la subtilité que l’on attend de lui, l’appliquera,
                   en maintenant son caractère dissuasif pour le consommateur et,
                   surtout, en « pourrissant la vie » des criminels qui s’enrichissent
                   du trafic des drogues.
                      La  loi  prévoit  des sanctions  contre  ceux  qui  contribuent  à
                   faire  du prosélytisme  pour les drogues. Un véritable  conseil
                   de l’audiovisuel et de tous autres médias doit traquer ceux qui,
                   répétitivement, s’appliquent à faire progresser les toxicomanies.











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