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Cone beam « low dose » et orthodontie : une nouvelle modalité d’imagerie





              Dysmorphoses transversales et            un traitement ortho-chirurgical telles les
              Expansion Maxillaire Rapide (EMR)        fentes alvéolo-palatines (tableau 4).


              Si plusieurs études ont montré la fiabilité    Ancrages osseux temporaires
              supérieure des mesures réalisées sur un
              cone beam par rapport à celles réalisées  Le cone beam est depuis son origine utile
              sur une téléradiographie frontale [36,50,53] ,  pour évaluer le volume osseux et pour
              toutes notent que la supériorité diagnos-  localiser les structures anatomiques dites
              tique n’est pas encore établie.          « sensibles ».


              Ainsi que l’indique les recommandations  Si le recours au cone beam ne doit pas être
              de la FFO, le cone beam, non recom-      réalisé en première intention ; il permet,
              mandé en routine, peut néanmoins être  particulièrement lorsque les conditions  “Si plusieurs études
              utile afin de pallier aux limitations de la  anatomiques  sont  défavorables,  d’opti-  ont montré la fiabilité
              téléradiographie frontale conventionnelle  miser le geste chirurgical. Une minorité   supérieure des mesures
              afin de mieux orienter la décision théra-  d’étude ont ainsi montré une réduction   réalisées sur un cone
              peutique, de planifier l’EMR ou l’expan-  du taux d’échec après utilisation du cone   beam par rapport à
              sion chirurgicale et, dans certains cas, afin  beam versus examen 2D (5 % versus   celles réalisées sur
              d’en évaluer les effets [20] .           50 % de perforations radiculaires) [34] .  une téléradiographie
                                                                                                frontale, toutes notent
              Anomalies squelettiques dento-maxillo-   Syndrome d’Apnées Hypopnées              que la supériorité
              faciales (fig. 3)                        Obstructives du Sommeil (SAHOS)          diagnostique n’est pas
                                                       (fig. 4)                                 encore établie.
              Les performances du cone beam pour la
              réalisation d’analyses céphalométriques  Nombreux sont les articles qui ont essayé
              3D sont largement discutées dans la  d’analyser l’apport du cone beam dans
              littérature et de nombreuses études ont  l’exploration des voies aériennes supé-
              montré sa fiabilité dans l’identification des  rieures. La plupart présentent un faible
              points de référence [36,50,53] .         niveau de preuve. Néanmoins, plusieurs
                                                       méta-analyses ont montré une diminution
              Ainsi que le rappelle les recommandations  de l’aire de section transversale des voies
              de la FFO [20] , « l’efficacité technique pour  aériennes supérieures et leur corrélation
              l’analyse céphalométrique 3D est compa-  avec les mesures réalisées sur une téléra-
              rable à celle obtenue avec la radiographie  diographie de profil ; cette dernière ayant
              2D ».                                    déjà permis de mettre en évidence un lien
                                                       statistique entre le SAHOS et certaines
              Néanmoins, en l’absence d’une méthode  anomalies cranio-faciales (diminution de
              standardisée valide (paramètres d’acquisi-  l’espace pharyngien, abaissement de
              tion, logiciel approuvé, méthode de visua-  l’os hyoïde et augmentation de la hauteur
              lisation, analyse 3D valide…) des données  faciale antérieure) [13,17,46] .
              supplémentaires sont requises pour
              évaluer l’apport diagnostique et thérapeu-  Dans ces conditions, le recours au cone
              tique de cette technique ; excepté pour  beam  est  actuellement  recommandé
              l’analyse des dysmorphoses nécessitant  afin d’optimiser les prises en charge
                                                       ortho-chirurgicales.




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