Page 187 - Traité de Chimie Thérapeutique 2 : Médicaments Antibiotiques
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3. LES CÉPHALOSPORINES                                          177


                    Ces diarrhées sont observées avec les CS 111 (céfopérazone et latamoxef)
                 même par voie parentérale. Parfois graves et persistantes, elles commandent pour
                 le latamoxef l'arrêt du traitement.
                    Toujours pour certaines CS Ill, une colite pseudomembraneuse à sombre pro-
                 nostic peut survenir, mais heureusement, il s'agit d'un accident exceptionnel.
                    Il faut enfin parfois noter des perturbations transitoires des tests hépatiques,
                 qui, ne correspondant pas à un dysfonctionnement hépatique, n'ont aucune signi-
                 fication clinique.



                 7.6. RÉACTIONS D'INTOLÉRANCE LOCALE

                 Les Injections I.M. de céphalosporines sont généralement douloureuses. C'est
                 pourquoi le chlorhydrate de lidocaïne est le plus souvent associé au solvant de
                 dilution dans les formes injectables par I.M..
                    Des injections IM répétées peuvent créer indurations et même abcès stériles
                 au point d'injection.
                    Les molécules les mieux tolérées par cette voie sont : la céfazoline, la céfalo-
                 ridine.
                    Les moins bien tolorées : la céfalotine, la céfoxitine et le céfuroxime.

                    Les Injections I.V. exposent au risque de phlébites. Il est donc préférable
                 de les administrer en perfusion veineuse de 10à 15 minutes ou en injection dans
                 la tubulure de perfusion.



                 7.7. CONTRE-INDICATIONS

                    Sujets allerglques aux céphalosporines.
                    Sujets allergiques à la lidocaïne dans le cas des préparations destinées à
                    la voie I.M. Par ailleurs, l'emploi de ces formes IM sont Interdites chez l'enfant
                    de moins de 30 mois et en injection ou perfusion intra-veineuses.


                 7.8. PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


                 - Chez les malades pénlcllllno-sensibles en raison du risque d'allergie croi-
                 sée ( 1 O %) et en général chez les sujets allergiques ( asthmatiques, porteurs
                 d'eczéma ou d'urticaire récidivants).
                 - En cas d'insuffisance rénale ;
                 Le risque majeur à fortes doses est constitué par l'encéphalopathie métabolique
                 avec troubles de conscience, mouvements anormaux et crises convulsives. La
                 céfalorldlne est contre-Indiquée dans ce cas.
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