Page 107 - Chimie organique - cours de Pau 2- Brigitte Jamart
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Partie 1 ■ Chimie organique générale
Exemples
Substituants «attractifs» H Substituants « répulsifs »
p
F, CI, Br, (halogènes), OH, NH, Groupes alkyles (Me, Et, iPr, tBu).
chap. 1,
§ 1.4.1 Métaux.
La polarisation, et son prolongement par l'effet inductif,jouent un rôle important dans la réactivité.
Ils sont responsables de l'existence dans les molécules de sites « riches » (ô) et de sites « défici-
taires» (8+) en densité électronique, propices à une interaction avec des réactifs respectivement défi-
citaires ou riches, qui présentent un caractère opposé et complémentaire.
Ainsi l'action de la soude (ions OH) sur un dérivé halogéné peut conduire à un alcool par une
attaque sur le carbone porteur du chlore, qui est le plus déficitaire ; le bilan est une substitution de Cl-
par OH.EIle peut conduire également à la création d'une double liaison, à la suite d'une attaque sur
un hydrogène porté par la carbone voisin :
H
1
CC- + CI (substitution)
1 1
OH
, I (éliri· ")
C=C+ HO + CI (élimination
Habituellement une base comme OH- ne peut arracher les H fixés sur un carbone. Mais ici l'hydro-
gène est rendu « labile » (c'est-à-dire relativement facile à enlever sous la forme H) par l'effet inductif
p du chlore, qui polarise un peu la liaison C- H.
chap. 12, Dans d'autres cas, l'effet inductif peut, au contraire, diminuer la réactivité. Par exemple le chlo-
§ 12.2.2.a
robenzène est moins réactif que le benzène dans les réactions de substitution électrophile. Dans ces
réactions, le cycle benzénique est « fournisseur » d'électrons et la présence du chlore, fortement
p inductif-attractif, appauvrit en densité électronique l'ensemble du cycle (et pas seulement le carbone
sur lequel il est lié).
chap. 17,
§ 17.2.1.a L'effet inductifpeut être invoqué dans bien d'autres situations. Par exemple, il contribue à modifier
2 la basicité des amines ou la stabilité des carbocations.
chap. 5,
§ 5.3.2
4.4 LES STRUCTURES À ÉLECTRONS DÉLOCALISÉS
On peut parfois envisager deux ou plusieurs formules de Lewis pour une molécule ou un ion, sans
avoir de raisons de choisir préférentiellement l'une d'elles et d'écarter les autres. Par exemple,
l'ortho-xylène peut être représenté par l'une ou l'autre des deux formules :
et
qui différent par la localisation des électrons Tdoubles liaisons).
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