Page 421 - Chimie organique - cours de Pau 2- Brigitte Jamart
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Partie Il ■ Chimie organique descriptive


                 Un aldéhyde (R'= H) fournit un alcool primaire et une cétone (R et R';tcH) fournit un alcool
               secondaire.


                L'hydrogénation de la liaison C=O est plus difficile que celle de la liaison éthylénique C=C et néces-
                site des conditions plus « brutales » : chauffage vers 80-100 °C, pression de dihydrogène de quelques
                atmosphères. Avec un catalyseur tel que le platine, il est possible d'hydrogéner sélectivement la
                liaison éthylénique d'un aldéhyde ou d'une cétone insaturé, à pression et température ordinaires,
                sans hydrogéner son groupe carbonyle.


                 Exemple


                                                            [Pt]
                                                           ---+-




               b) Schémas des additions ioniques
               Le mécanisme d'addition le plus fréquent est celui d'une réaction nucléophile en deux étapes; il est
               en accord avec le caractère déficitaire (électrophile) du carbone dans le groupe carbonyle.
                 Le réactif qui s'additionne fournit, par sa rupture hétérolytique, un cation et un anion, et c'est
               celui-ci qui, dans une première étape, se lie au carbone, grâce au doublet qu'il apporte. Le doublet T
               de la liaison C = 0 «reflue» sur l'oxygène, qui porte de ce fait une charge négative. Dans la seconde
               étape, le cation du réactif se lie sur lui :

                                                         R                      R
                                  R                      1                       1
                         6+   ô 0+           ·                . . --------
                         A B+-COBC                            O.+ A> B C              O A
                                  Re r                   ["                      [
                                                         R'                     R'
         2

        chap. 15,  Si le fragment A est un métal, le composé formé est un alcoolate, qui peut être ensuite hydrolysé, et
        § 15.2.1  en définitive le bilan global se résume à :

                                           y           l)A-B
                                          R     R'
                                                       2)1,0
                                             0
       2

      chap. 18,  (exemple: addition des hydrures, ou des organométalliques).
     § 18.2.1.c-d-e  Si le fragment A est un proton (H+), le composé formé dans l'addition, qui est déjà de la
                          1
               forme BC OH, peut être stable et constituer le produit final de la réaction (exemple: addition de
                          1
               HCN). Mais, en ce cas également, des réactions ultérieures peuvent se produire (exemple: réaction
               avec divers composés azotés).
                 Ces additions nucléophiles ont lieu en milieu basique (le fragment B est une base, au sens de
          2    Bronsted ou au sens de Lewis). D'autres additions sur le groupe carbonyle ont lieu en milieu acide et

          § 18.2 la basicité del' oxygène y joue alors le rôle principal.
                 La première étape est en effet la protonation de l'oxygène, dans un équilibre acidobasique qui
               s'établit entre le composé carbonylé et son acide conjugué. La forme protonée est le siège d'une



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