Page 422 - Chimie organique - cours de Pau 2- Brigitte Jamart
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Chapitre 18    Les aldéhydes et les cétones


        délocalisation électronique et, dans l'une de ses formes limites, le carbone est porteur d'une charge +.
        Dans l'hybride, le carbone est donc plus fortement déficitaire que dans la molécule neutre, et son
        attaque par un nucléophile, dans une seconde étape, est ainsi facilitée :







                                                                                                  p

                                                                                                 chap. 18,
        (exemple: addition des alcools).                                                         § 18.2.1.g


         Le point commun des réactions regroupées ci-après sous la désignation de «réactions d'addition» est
         qu'elles comportent toutes la fixation d'un nucléophile sur Je carbone (dans la première ou la seconde
         étape), et l'utilisation du doublet rpour fixer un électrophile sur J'oxygène. Mais certaines d'entre elles
         sont suivies, spontanément, d'autres réactions et leur bilan global n'est pas celui d'une simple addition,
         au sens usuel du terme. Il en résulte que cette rubrique« réactions d'addition» présente une grande
         diversité et peut, au premier abord, paraître manquer d'unité.



        'ouesion 18.A
           Dans ces réactions d'addition, les cétones sont moins réactives que les aldéhydes. Deux raisons
           peuvent l'expliquer; l'une est d'ordre géométrique (ou stérique), l'autre est d'ordre électronique.
           Quelles pourraient être ces deux raisons?



        c) Hydrures
        Les hydrures métalliques, tels que NaBH, (borohydrure de sodium), ou LiAlH, (aluminohydrure
        de lithium), sont des donneurs potentiels d'ions hydrure (l'hydrogène y possède le nombre d'oxyda-
        tion -1). Ils réagissent très facilement avec les aldéhydes et les cétones, qu'ils transforment
        (réduisent), après hydrolyse de l'alcoolate d'abord formé, en alcools respectivement primaires et
        secondaires :

                                        H                  HO
                          R    CR'           R CH R '           R CH R '
                                Il                1                  1
                               0                 [O/°                OH

           Le bilan est le même que celui de l'hydrogénation catalytique, mais cette réaction est plus facile
        à mettre en œuvre. D'autre part, elle présente l'intérêt d'être spécifique des liaisons C = 0, et de ne
        pas réduire (hydrogéner) les liaisons éthyléniques C = C éventuellement présentes dans la même p
        molécule.


          Exemple













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