Page 241 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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           2.1.  APOLIPOPROTÉINE AI
           Du fait de sa présence dans les HDL (sous fraction HDLj anti-athérogène), son taux
           est un reflet fidèle du risque cardio-vasculaire. Elle se fixe sur un récepteur spécifique
           et joue un rôle fondamental dans l'efflux cellulaire du cholestérol et le transport du
           cholestérol de la périphérie vers le foie, lieu de catabolisme ("transport reverse").

           2.2.  APOLIPOPROTÉINE B100
           Elle représente 90 pour cent des apoliprotéines des LDL et il existe de ce fait une cor­
           rélation positive, significative, entre le taux de CLDL et celui d'apo B.
             Elle est reconnue au niveau de la membrane des principales cellules de l'organisme
           par le récepteur de l'apo B, E.
             Le rapport Apo B/Apo Al constitue très souvent un meilleur indice de risque coro­
           narien que le rapport LDL/HDL.
             La plupart des hyperlipidémies athérogènes (hyperlipidémie familiale de type lia,
           hyperlipidémie combinée de type llb et certaines hypertriglycéridémies pures de type
           IV) résultent d'une perturbation de son métabolisme.

           2.3.  APOLIPOPROTÉINE Cil
           C'est la principale isoprotéine de la famille des apolipoprotéines C (Cl, Cil, Clll).
             Son rôle essentiel est de stimuler la lipoprotéine lipase assurant notamment l’hy­
           drolyse des lipoprotéines riches en TG (chylomicrons, VLDL). Son absence est à l'ori­
           gine de certaines hyperchylomicronémies.

           2.4.  APOLIPOPROTÉINES E

             •  Les trois apolipoprotéines isomorphes E2, E3, E4 constituent les principales iso­
           protéines Apo E. L'Apo E3 est la plus fréquente. Elle possède un résidu cystéine en
           position 112 et un résidu arginine en position 158, tandis que l'Apo E2 possède deux
           cystéines et l'Apo E4 deux arginines.
             •  Six phénotypes peuvent être rencontrés chez l'Homme : trois homozygotes
           (associant deux Apos E identiques), trois hétérozygotes (associant deux Apos E diffé­
           rentes).
              •  Le phénotype E3/3 constitue le phénotype le plus fréquent (- 50 %) ; il est suivi
           des phénotypes E4/3 (~ 25 %), E3/2 (~ 15 %), E4/2, E4/4 et E2/2 (< 5 %). Il n'apparaît
            pas de corrélation entre le surpoids et un phénotype donné. Par contre chez les dia­
            bétiques non insulino-dépendants, le pourcentage des sujets à phénotype E3/3 est
            plus faible que dans la population normale (43 % par rapport à 55 %), par ailleurs les
            diabétiques appartenant à ce phénotype ont des taux plus bas d'Apo E3 dans leurs
            VLDL que les sujets hyperlipidémiques non diabétiques.
              La fréquence d'apparition des hyperlipidémies (HLP) est environ deux fois plus élevée
            chez les individus obèses que chez les individus normopondéraux : 65 % et 30 % des cas.
            Dans les deux groupes de population, l'HLP est moins fréquente chez les sujets à phéno­
            type E3/3 : 50 % au lieu de 100 % chez les obèses et 25 % au lieu de 40 à 100 % chez les
            non obèses.
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