Page 242 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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4. LES NORMOUPÉMIANTS 203
(-'hyperlipidémie la plus fréquente dans les deux types de population est l'HLP de type
IV : 60 et 85 % des cas ; L'HLP de type III est caractéristique du phénotype E2/2 et l'HLP
de type V du phénotype E4/4. Enfin chez les sujets obèses, le pourcentage d'HLP de type
lia et llb est plus élevé dans le phénotype E4/3 que dans le phénotype E3/3.
• Il est admis que 8 à 15 % des variations constatées au niveau du CLDL peuvent
résulter du polymorphisme de l'Apo E.
• Les taux bas de CLDL observés chez les sujets à phénotype E2/2 ont été reliés à une
absence d'affinité de E2 pour les récepteurs hépatiques Apo B, E (inférieure à 1 % de l'affi
nité normale manifestée par E3 et E4) entraînant une diminution du cholestérol intrahépa
tique et une augmentation du nombre et de l'efficacité des récepteurs à LDL (up régula
tion). Le phénomène inverse est observé chez les sujets porteurs de l'allèle e4, à taux élevé
de CLDL (down régulation).
• Plusieurs études ont confirmé que l'allèle e4 est associé à une grande sensibilité au
régime : un abaissement du CLDL plus net que chez les autres phénotypes est observé.
Cette plus grande sensibilité n'affecte ni le CHDL ni les TG.
2.5. LIPOPROTÉINE (a)
L'apoprotéine (a) est une glycoprotéine particulière présente dans la lipoprotéine (a),
Lp (a), où elle est liée à l'apo B100 et à la fraction lipidique.
La Lp (a) s'apparente aux LDL ; elle est reconnue plus par le récepteur "scavenger"
des macrophages que par le récepteur des LDL. Sa présence dans les lésions d'athé
rosclérose humaine a été mise en évidence ; elle pourrait y jouer un double rôle athé-
rogène et thrombogène.
3. TYPES DE CLASSIFICATION DES LIPOPROTÉINES
3.1. SELON LEUR COMPORTEMENT
EN ULTRA-CENTRIFUGATION
• La classification habituelle repose sur leur comportement en ultra-centrifugation
et leur séparation en : chylomicrons, VLDL, IDL, LDL et HDL.
Une sixième lipoprotéine, appelée lipoprotéine (a), est généralement retrouvée à
une densité comprise entre 1,055 et 1,120.
3.2. SELON LEUR CONTENU EN APOLIPOPROTÉINES
• Une autre approche du métabolisme lipidique a été proposée par Alanpovic
Fruchart. Elle repose sur la détermination du contenu en apoprotéines réalisée p
caractérisation immunologique. Grâce à des anticorps monoclonaux, les particul
lipoprotéiques sont séparées en ;
- particules simples formées de lipides associés à une seule apolipoprotéine : pai
cule Lp B (contenant uniquement l'apoprotéine B), particule Lp A ;
- particules complexes composés de lipides associés à plusieurs apolipoprotéin
particule Lp B E par exemple.
Il n'existe pas de correspondance entre les diverses fractions séparées p
deux méthodes.