Page 487 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux

448 MÉDICAMENTS EN RELA TION A VEC DES SYSTÈMES HORMONA UX

Affections hépatiques sévères ou récentes.
Hémorragies génitales non diagnostiquées. Connectivités. Porphyries. Otosclérose.
Grossesse : la prudence est de rigueur compte tenu des adénomatoses vaginales
décrites chez les filles de mères traitées par les estrogènes de synthèse (vide infra).

6.5.2 . Relatives
Diabètes, hyperlipidémies, obésités.
Tumeurs bénignes du sein et dystrophies utérines (hyperplasie, fibrome).
Galactorrhée, augmentation de la prolactine.
Insuffisance rénale.
Cholestase récurrente.
Prurit récidivant lors d'une grossesse.
Hypertension artérielle.
Tabagisme.
Allaitement.

6.6. PRÉCAUTIONS D'EMPLOIS
Un examen médical et plus particulièrement gynécologique est nécessaire préalable­
ment et périodiquement.
Surveillance du poids, de la tension artérielle, des seins.
Surveillance biologique des métabolismes lipidique et glucidique.
En cas de métrorragie, un examen gynécologique complémentaire doit être prati­
qué.
Une surveillance attentive doit être faite chez les patientes ayant présenté des
manifestations épileptiques, migraineuses, asthmatiques, dépressives ou des antécé­
dents vasculaires familiaux.
Les risques de pathologie mammaire et de cancer de l’endomètre augmentent en
cas d'administration d'estradiol seul. C'est pourquoi il est conseillé d'ajouter un pro­
gestatif 10 jours par mois (cf. Posologie).
Le risque de maladies thrombo-emboliques artérielles s'accentue avec l'âge et le
tabagisme.
La survenue de céphalées importantes et inhabituelles, de troubles oculaires ou
d’élévation de la tension artérielle impose l'arrêt du traitement.
L'estradiol et ses esters sont inscrits sur la liste II.

6.7. PRINCIPALES INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Les inducteurs enzymatiques (barbituriques, hydantoïnes, carbamazépine, phénylbu-
tazone, rifampicine, etc.) peuvent diminuer ou inhiber l'action des estrogènes, alors
que la vitamine C augmente la concentration sérique de l'éthinylestradiol.
Les estrogènes peuvent diminuer l’action des anticoagulants oraux, des hypocho-
lestérolémiants et des antidépresseurs tricycliques ; par contre, ils peuvent augmenter
l'effet des sulfonylurées, de la phénytoïne, des antagonistes de l'acide folique et des
glucocorticoïdes.