Page 515 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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         2.3.  MÉDICAMENTS AGISSANT SUR LA LH RH
         Les substances inhibant la libération d'hormones gonadotropes appartiennent à deux
         groupes : les agonistes de la LH RH surtout utilisés dans les traitements de cancers
         de la prostate (cf. chapitre Anti-androgènes) et les inhibiteurs de Gonadotropin-
         Releasing Hormone (Gn RH) comme le danazol.

         2.3.1.  Triptoréline (Décapeptyl, 1986)
         La triptoréline, décapeptide de synthèse, analogue de la LH RH naturelle (gonadoré-
         line), entraîne une stimulation initiale, puis une inhibition prolongée de la sécrétion
         gonadotrope.
           Chez la femme, la triptoréline provoque donc une suppression de la sécrétion d'es­
         tradiol, ainsi qu'une mise au repos du tissu endométrial ectopique ; ceci justifie son
         indication dans le traitement de l'endométriose.
            Le traitement est débuté au cours des cinq premiers jours du cycle, par injection IM
         de 3,75 mg ; la forme d'emploi étant à libération prolongée, l'injection n'est répétée
         que toutes les quatre semaines. La durée du traitement, fonction de la gravité initiale,
         peut être de 4 à 6 mois. Après arrêt du traitement, la fonction ovarienne réapparaît
         dans un délai de 2 mois.
            Chez l'homme, la triptoréline et les autres analogues de la LH RH sont employés
          dans le traitement du cancer de la prostate (cf. chapitre Anti-androgènes).
            Deux autres agonistes de la Gn RH, la leuproréline et la nafaréline, sont utilisés
          dans le traitement des endométrioses.

          2.3 2. Danazol (Danatrol, 1979)
          Structure









                                    danazol

            Le danazol 12 est un dérivé stéroïdien possédant un cycle supplémentaire isoxa-
          zole accolé au noyau A. C'est le 17a-pregna-2,4-dién-20-yno[2,3-d]isoxazol-17[3-ol.
          Voie d'accès
          La condensation (type Claisen) de la 17a-éthinyltestostérone 13 avec le formiate
          d'éthyle, en présence de méthylate de sodium, conduit à un dérivé 14 substitué en 2
          par un reste hydroxyméthylène qui réagit avec le chlorhydrate d'hydroxylamine pour
          former le cycle isoxazole.
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