Page 741 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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702 MÉDICAMENTS ENRELATIONA VEC DES SYSTÈMES HORMONAUX
( thyroglobuline^ „ (thyroglobuline iodéè^
Figure 3 : Activité de la peroxydase thyroïdienne
Il semble en effet acquis que le di-iode n'est pas capable d'ioder directement les
restes tyrosyle (cette réaction chimique n'est possible qu'en milieu alcalin).
Toutefois, on ne peut exclure que cette iodation soit, pour partie au moins, de
nature radicalaire, car le gaïacol se révèle être un inhibiteur compétitif de la réaction.
En cas d'insuffisance d'accepteur de l+ (thyroglobuline), l+ réagirait avec l'ion I"
pour donner du di-iode qui s'accumule.
Ericson et Ekholm ont montré que l'enzyme et les composants nécessaires à
l'iodation (I-, H2O2) sont présents dans la membrane apicale, alors que la thyroglobu
line se trouve dans la lumière folliculaire qui en est relativement distante.
2.2.4.2. IODATION DES RESTES TYROSYLE DE LA THYROGLOBULINE
L'iodation des restes tyrosyle de la thyroglobuline aboutit à leur monosubst'itution (3-
iodotyrosyle), puis à leur disubstitution (3,5-diiodotyrosyIe), qui restent attachés pour
l'essentiel à la thyroglobuline.
La réaction d'iodation est conforme aux règles de la plurisubstitution des compo
sés phénoliques, elle se fait par l'intermédiaire d'un réactif électrophile qui est ici l'ion
l+ produit par action de la peroxydase.
3-iodotyrosine (MIT) 3,5-diiodotyrosine (DIT)
Il existe cependant dans la thyroïde de faibles quantités de diiodotyrosine libre (DIT)
qui aurait un rôle à la fois dans la stimulation de la réaction de couplage évoquée ci-
après et dans la “régulation” de l'iodation des restes tyrosyle, en intervenant dans les
réactions d'oxydo-réduction qu'elle implique.