Page 15 - Manuel AJFRO
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Aspects juridiques liés à la fonction et risques opérationnels


               Afin de remédier aux limites du premier accord, le comité de Bâle a réformé les exigences
               prudentielles  en  publiant  en  juin  2004  l’accord  de  Bâle  II  sous  le  nom  de  «  Convergence
               internationale de la mesure et des normes des fonds propres ».


               1.2 L’Accord de Bâle II


               De prime à bord, nous signalons :

                   -  Les  accords  de  Bâle  II  sont  la  continuité  de  ceux  de  Bâle  I  puisqu’il  s’agit  d’une
                      réforme  qui  tient  en  compte  de  tous  les  risques  auxquels  les  établissements
                      financiers sont exposés

                   -  Les établissements financiers concernés par les accords de Bâle II sont les banques
                      (nationales et offshore) et les compagnies financières.

                   -  La date limite de son application a été fixée pour la fin de Décembre 2006


               a. Les piliers de l’accord Bâle II


               L’accord de Bâle II repose sur 3 piliers :


                   Exigences minimales des fonds propres


               Le premier pilier vise à mesurer plus largement et plus qualitativement les risques bancaires
               en permettant aux banques de se doter d'un outil de mesure pertinent.
               L'axe  central  de  ce  pilier,  et  de  la  réforme  en  général,  s'articule  autour  de  l'exigence
               minimale  en  matière  de  fonds  propres.  En  effet,  les  fonds  propres  de  la  banque  doivent
               couvrir le risque de crédit, le risque de marché et le risque opérationnel d’au moins 8%.  Et
               contrairement à la méthode globale Cooke, l'appréciation de ces divers risques doit être la
               plus fine possible et appropriée à chaque cas de figure.
               C’est  pour  cela,  qu’un  nouveau  ratio  de  solvabilité  dénommé  ratio  Mc  Donough  a  été
               élaboré et qui exige que les fonds propres d’une banque doivent couvrir au minimum 8% des
               risques encourus par elle : risque de crédit, risque de marché et le risque opérationnel.

                                                            Fonds propres
              Ratio Mc Donough =                                                                    ≥ 8%
                                     Risque de crédit + Risque de marché + Risque opérationnel


               Le  risque  de  crédit  a  bénéficié  d’une  refonte  globale  pour  sa  quantification.  Ainsi,  la
               méthode  forfaitaire  de  calcul  du  risque  de  crédit,  instituée  par  l’accord  Bâle  I,  a  été
               remplacée par les trois approches suivantes :

                  ·  La méthode standard (faite par les agences de notation externes).
                  ·  La méthode de base des notations internes.

                  ·  La méthode avancée des notations internes.







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