Page 18 - Manuel AJFRO
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Aspects juridiques liés à la fonction et risques opérationnels


               Toutefois, le comité de Bâle a défini les bases qui doivent régir la surveillance en imposant
               des règles de comportement et d’éthique que les autorités de contrôle devraient observer à
               l’occasion des contrôles x :
                  ·  Transparence et responsabilité des autorités prudentielles : les autorités de contrôle
                     doivent donc mener leur mission de façon responsable et en toute transparence. Pour
                     cela,  elles  doivent  dévoiler  les  critères  sur  lesquels  elles  se  basent  pour  évaluer  les
                     banques. Tous les facteurs permettant de fixer des niveaux supérieurs au seuil minimal
                     doivent être publiés.
                  ·  Communication  et  coopération  transfrontalières  renforcées :  La  question  de  la
                     communication  et  de  la  coopération  entre  les  autorités  dans  le  cadre  des  contrôles
                     transfrontaliers est importante. Le pilier 2 insiste sur une forte coopération entre les
                     autorités pour éviter toute surcharge de travail inutile.

                  ·  Les autorités doivent reconnaitre les rôles respectifs des autorités du pays d’accueil et
                     du pays d’origine de la banque. Les autorités du pays d’origine de la banque doivent
                     piloter le processus de coordination avec les autorités du pays d’accueil.

                  ·  Enfin, le comité plaide pour une " reconnaissance mutuelle " qui vise à reconnaitre des
                     approches communes pour les normes minimales de fonds propres dans le cadre de
                     l’évaluation des groupes bancaires transfrontaliers.


                    Pilier 3 : La discipline du marché par le biais de la communication financière


               En  effet,  les  établissements  financiers  sont  tenus  de  communiquer  sur  leurs  risques  au
               même  titre  que  de  leur  performance  commerciale  et  financière.  Les  accords  de  Bâle  II
               imposent  aux  banques  une  communication  régulière  et  transparente  sur  le  niveau  des
               risques et leur couverture par les fonds propres.

               Le comité de Bâle a cherché à favoriser la discipline de marché en élaborant un ensemble
               d'exigences de publication d'informations permettant aux acteurs du marché d'évaluer dans
               la transparence, les principales données relatives au profil de risque d'une banque et à son
               niveau de capitalisation. Parmi ces données figurent des informations relatives au contrôle
               interne mis en œuvre par les banques tant pour le risque de crédit que pour le risque de
               marché  et  le  risque  opérationnel.  La  communication  financière  est  donc  l'instrument
               privilégié de la discipline de marché.
               L'idée  est  de  conduire  à  une  sorte  d'autodiscipline  des  banques  en  les  incitants  à
               communiquer  aux  marchés  financiers  toute  l'information  pertinente.  Ainsi,  les  marchés
               financiers  favoriseraient  spontanément  les  établissements  financiers  dont  les
               comportements  sont  les  plus  vertueux,  et  en  particulier  celles  qui  ont  les  procédures  de
               contrôle des risques les plus pertinentes.
















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