Page 12 - J'aime autant te hair
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Face au bureau, j’hésite à frapper sur la porte. Respire Helena. Ok,
c’est parti. Ayant anticipé mon coup, une voix s’élève à l’intérieur, j’en
reste bouche bée.
_ Soit vous entrez sans faire de bruit, soit vous déguerpissez.
_ Je vous apporte des documents à signer monsieur. Haussé-je le
ton.
L’excitation que me procure ce nouvel emploi, me donne de
l’entrain. Cependant, l’homme qui me parle n’a pas l’air ravis qu’on le
dérange de si bonne heure.
_ Dans ce cas vous entrez. Bougonne le chef. Il est parfois inutile
d’imposer ma signature, alors que Stella peut très bien s’en occuper.
Son raisonnement est biscornu, mais je comprends qu’il fasse
confiance à sa subalterne. Après tout, il aurait suffi d’un cachet avec sa
signature, pour régler la question.
Une fois à l’intérieur, un homme en chemise blanche, se trouve
devant une fenêtre coulissante en baie vitrée, qui offre une vue dégagée
sur la ville. Son anatomie me semble familière. Quoique je ne distingue
pas encore ses traits. J’éternue malgré moi.
_ J’avais dit sans faire de bruit mademoiselle. Il parle avec aisance
les mains accrochées au dos.
_ Désolée. Monsieur, voici des documents que m’a… Non mais
dites-moi que je rêve. M’écrié-je les yeux exorbités.
Et juste au moment où j’allais lui donner une explication, monsieur
se retourne. Oh mon Dieu. L’homme que je viens de refaire le portrait
dans l’ascenseur, est donc mon nouvel employeur.
_ Mademoiselle, vous disiez tantôt que j’allais me faire renvoyer ?
Par quel moyen dites-moi, oh oui je m’en souviens, vous vouliez me
dénoncer au patron, en tout cas je suis ravi d’être l’homme pour qui vous
portez autant de considération, ici c’est moi le chef. Je vois qu’on ne vous
a pas informé.
Avec un air furibond, il se laisse choir sur un canapé. Je danse sur
un pied, mal aisée, quand je déniche son sourire ironique.
_ Je ne pouvais savoir que vous étiez mon supérieur. Dis-je avec
aplomb. L’autre me regarde perplexe.
_ Quoiqu’il en soit et en raison de votre insolence mademoiselle, je
me fais une joie de vous renvoyez ce matin. Mais avant, dites-moi qui
vous a engagé au sein de mon entreprise ?
_ Zach, mais ça n’a plus grand importance maintenant. Je réponds
sur un ton belliqueux.
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